Category Archives: Documents pédagogiques

Ecriture : le mot de la semaine

On fait travailler son imagination,

on révise les classes grammaticales,

on enrichit son vocabulaire

Tu vas rédiger un article de dictionnaire sur un mot inconnu.

Respecte le contenu et la présentation de l’article de dictionnaire : ordre des informations, typographie, abréviations.

Sois inventif mais veille cependant à ce que tout ait un sens.

Attention à l’expres​sion (orthographe, construction des phrases).

A la fin de ton travail tu chercheras la véritable définition et la recopieras.

Critères d’évaluation :

Contenu : Je sais à quoi ressemble un article de dictionnaire, je peux l’imiter.

Mot en majuscules, classe grammaticale en abréviation, étymologie en abréviation, deux sens numérotés, un exemple d’utilisation à côté de chaque sens, des synonymes pour chaque sens, des antonymes à la fin.

Sens et intérêt : Je n’ai pas écrit n’importe quoi.

> Cohérence générale (entre la classe grammaticale et les sens et exemples ; entre les définitions, les exemples et les synonymes et antonymes).

> Intérêt : n’hésite pas à être poétique ou humoristique. Capacité à Inventer.

Qualité de l’expres​sion (orthographe, syntaxe) et soin (mise en page, graphie)

A la fin de ton travail, tu découvriras le véritable sens du mot et devras recopier au propre  la définition du dictionnaire

Compétences évaluées MI MF MS TBM
connaitre la disposition d’un article de dictionnaire
 Émettre des hypothèses
Connaitre les règles grammaticales
Respecter une consigne

Chapitre I : Comment les médias influencent-ils notre regard ?

Chapitre 1 : comment les médias influencent-ils notre regard ?

Thématiques : Agir sur le monde : Informer, s’informer, déformer + Vivre en société : confrontation des valeurs

Objectifs du chapitre :

– Découvrir des articles, des images d’information sur des supports et dans des formats divers

– comprendre une question de société : l’accueil des migrants

– Comprendre l’importance de la vérification et du recoupement des sources, la différence entre fait brut et information, les effets de la rédaction et du montage.

– Comprendre la composition d’un article, la recherche qui le sous-tend

Compétences associées :

Combiner les informations explicites et implicites issues de sa lecture pour construire et vérifier le sens de ce que l’on lit

Rédiger un article de presse en respectant la mise en page, les modes et temps, les phrases.

Savoir utiliser un vocabulaire spécifique, adapté

Rédiger un texte clair, construit et ponctué

Connaitre les caractéristiques de la phrase.

Lire une image fixe, mobile.

Argumenter sur un sujet de société, défendre son opinion.

Employer à l’écrit comme à l’oral un vocabulaire juste et précis

Comprendre et interpréter des messages et des discours oraux complexes

INTRODUCTION AU CHAPITRE, en forme de remue-méninges

Image associée

Qu’est-ce que s’informer ? Qu’est-ce qu’informer ?

 Remue-méninges/mise en commun

Recherche dico et révision : article de dictionnaire

Fiche méthode : Comment donner clairement et précisément la définition d’un mot ?

Informer : (verbe intransitif, verbe pronominal, verbe transitif)/ du lat. informare, de in…  et forma :forme

  • Avertir, instruire, donner des informations.
  • Procéder à une information judiciaire, instruire.
  • S‘informer prendre des informations, se renseigner.

Synonymes :

avertir, prévenir, alerter, annoncer, aviser, instruire, apprendre, éclairer, menacer, admonester, sommer, semoncer, réprimander

annoncer, aviser, avertir, communiquer, proclamer, apprendre, indiquer, notifier, manifester, cacher, signaler, augurer, présager, prédire, prophétiser

renseigner, indiquer, documenter, parler, exprimer, formuler, relater, raconter, exposer, révéler, notifier, communiquer, énoncer, émettre, annoncer, rapporter, transmettre, avertir, dévoiler, divulguer

éclaircir, clarifier, démêler, débroussailler, expliquer, élucider, déchiffrer, éclairer

enseigner, apprendre, éduquer

aviser, avertir, voir

prévenir, devancer, précéder, empêcher, éviter, détourner, annoncer, aviser, instruire, alerter

I – Comment le citoyen peut-il s’informer ?

Définition : qu’est-ce qu’un media ?

Media : MEDIA: Etymologie : du latin « medium » (dont il est le pluriel), moyen, milieu, lien.

Un média est un moyen de diffusion d’informations (comme la presse, la radio, la télévision), utilisé pour communiquer. Les médias permettent de diffuser une information vers un grand nombre d’individus, généralement sans possibilité de personnalisation du message.

C’est une institution ou un moyen impersonnel permettant une diffusion large et collective d’informations ou d’opinions, quel qu’en soit le support.

Exemple : la radio, la télévision, la presse, les livres, la publicité, etc.

Il permet de communiquer vers un très grand nombre de personnes sans qu’il y ait possibilité de personnaliser le message. On parle aussi de mass-média.

  • 1.1 le circuit de l’information : photocopies CLEMIRésultat de recherche d'images pour "CIRCUIT DE L4INFORMATION CLEMI"
  • Résultat de recherche d'images pour "CIRCUIT DE L4INFORMATION CLEMI"
  • 1.2 les médias à ma disposition, leurs caractéristiques

 

Caractéristiques communes aux médias traditionnels :

  •  Espace limité : le journaliste doit condenser l’info à cause de l’espace et du temps limité
  •  Mass-media : comme les gens n’ont pas tous les mêmes intérêts, le journaliste doit faire des compromis pour intéresser le plus grand nombre
  •  Distribution géographique limitée
  •  Reportages datés, immuables, ancrés dans le temps et l’espace

 

Caractéristiques
du média
Comportement
des utilisateurs
Conséquences
sur l’écriture
Presse
écrite
Support papier./Facile à lire

On peut relire, stocker

Espace physique limité

Ne permet pas le direct.

Ils lisent.et peuvent relire un texte.

Possibilité de lire dans des lieux différents.

Lecteurs actifs.

L’info est lue

Les phrases peuvent être plus longues

Vocabulaire plus savant, permet davantage l’analyse

Radio Support : poste radio

Voix et Sons

# stations limité

Ephémère (on ne revient pas en arrière)

Diffusion en continu.Direct possible.

Ils écoutent sans support visuel.
Ils se créent des images mentales mais doivent comprendre du 1er coup.Ne peuvent pas réécouter ou revenir en arrière sauf émissions podcast.Peuvent faire autre chose en écoutant
L’info est entendue.

Les phrases doivent être courtes pour s’ajuster à la respiration, comme dans la  vie.

Des ambiances peuvent être suggérées (on écrit avec les sons)

La voix est un élément important.

Télé Ecran cathodique fixe.Images animées. Ephémère

# de chaînes limité .Diffusion en continu

On ne peut pas faire autre chose en même temps.

Nécessite l’usage d’une télécommande

Ils regardent.

Spectateurs passifs

Zappent.

L’info est vue.

Comme une image vaut 1000 mots , la parole peut s’effacer.

Le texte est au service des images

Ecriture parlée (phrases courtes, simples, etc.)

 

CDI : le point sur les magazines et journaux à consulter régulièrement

II_ Comment le journaliste informe-t-il les citoyens ?       

2.1 profession journaliste au XXI°S (doc)

  • l’histoire du faux tigre, fait divers : https://making-of.afp.com/alerte-au-tigre
  • 2.2 comprendre un fait de société : Regard sur les migrants dans la presse écrite GT images, textes
  • fiche méthode : lire une image fixe
  • 2.3 L’écriture journalistique : de l’information à la rédaction de l’article
    • fiche méthode : comment rédiger un article de presse ?
    • évaluation diagnostique non notée: rédiger un article à partir d’un fait divers (thème migrants)
    • retour sur éval en comparant avec un article sur le même sujet (migrants)
    • III -A partir de quand l’information devient-elle déformation ? Il ne s’agit pas de jeter le discrédit ni un soupçon généralisé sur les médias mais de donner les moyens de résister aux différentes formes de désinformation, d’aiguiser l’esprit critique, et de trouver la juste distance pour construire l’information.

3.1 l’image est-elle un gage de vérité ?

  • déformer : apprendre à penser par soi-même (affiche migrants Béziers). Aiguiser l’esprit critique des élèves : débat autour des images (comment, pourquoi…)

3.2 le journaliste est-il vraiment objectif ?

  • (video+ articles). Notions : objectivité, subjectivité
  • https://www.clemi.fr/es/ressources/nos-ressources-videos/les-cles-des-medias/les-journalistes-sont-ils-objectifs.html
  • Déontologie : le journaliste face à la détresse humaine
  • « Les devoirs du journaliste » (Albert Camus)

fiche méthode : discours explicatif/argumentatif

évaluation formative notée : réécrire son article (développer une argumentation)/ réécrire à partir d’une consigne (cf tableau des améliorations à apporter à vos devoirs)

mise en place de la revue de presse : 5/8 minutes en début de semaine (en binôme, sur des faits d’actualité intéressants. Très important : être capable de présenter les faits de façon complète et savoir répondre à des questions)

Fiche méthode  rendre compte d’une LC (carnet de lecture façon journal de lecture, avec dessins, collages, poèmes, passages…/comment rédiger un récit à la première personne pour faire raconter le récit par un personnage ?/interview d’un personnage / video Booktube )

IV – comprendre comment les mots et leur origine influencent notre façon de penser

support : Corpus : OVIDE, Les Tristes, V, 10

  • 4.1 Lecture analytique : s’interroger sur les stéréotypes et les préjugés d’hier et d’aujourd’hui.
  • constituer un dossier avec des chansons, des poésies sur le thème de l’exil, la marginalité, la solitude, l’isolement (il sera repris dans le projet artistique)

4.2  Déclamation : un poème, une chanson, un texte parmi ceux du dossier

Evaluation sommative (notée après réécriture) : dans la peau d’un migrant (supports préalables : je le croise souvent, Claire Portier ; inverser le regard et se mettre dans la peau de ce migrant sdf/ guide d’écriture, plan). Ces écrits seront réinvestis dans le projet artistique.

Fiche jeux de vocabulaire autour du journalisme

Famille de mots gazette, gazetier, journal, journaliste, article, editorial, argot

Synthèse bilan de chapitre ; répondre à la question posée en introduction sous forme de paragraphe argumenté ou carte mentale complète et précise : Comment les medias influencent-ils notre regard ?

Fiche méthode : analyser un document

Lire un document et savoir le présenter.

1- Donner sa nature ( un tableau, un texte, un graphique,  une image, un schéma, une carte)

2- Dégager un  thème en observant le paratexte (dates, sources, auteur, titre)

3- Mentalement, se remémorer ce que l’on sait sur ce thème (cours = connaissances) .

4- Identifier les éléments les+ forts, les+ représentés, et à l’opposé, les – forts, les + présents.

5- Établir un bilan

a- présenter un fait

b- expliquer

c- justifier avec des exemples

d- interpréter à l’aide des connaissances.

 

Cheymae 5 E

Bibliographie sur le thème de l’immigration, l’exil

Lyuba ou la tête dans les étoiles , Valentine Goby

Un roman jeunesse de Valentine Goby et illustré par Ronan Badel sur la dure vie d’une jeune fille originaire de Roumanie qui chante dans le métro pour subvenir à ses besoins.

Lyuba et sa famille originaire du Nord-Ouest de la Roumanie, se sont installés à la périphérie de Paris dans des abris de fortune. Depuis quatre ans, la vie est rude et l’intégration difficile pour la jeune adolescente qui passe ses journées à chanter dans le RER ou à s’occuper de ses frères et sœurs. Au gré des expulsions et des changements de camps, elle rêve d’une nouvelle vie. Mais lorsqu’elle croise le chemin de Jocelyne, une infirmière passionnée d’astronomie qui lui propose de l’aide, elle décide de saisir sa chance…

Carole Saturno, Enfants d’ici, parents d’ailleurs

Plus d’un Français sur trois compte dans son arbre généalogique un ancêtre d’origine étrangère. Et la majorité des citadins ont des racines paysannes. Juifs, Russes, Arméniens, Polonais, Italiens, Espagnols, Portugais, Algériens, Marocains, Tunisiens, Turcs, Yougoslaves, Maliens, Chinois… mais aussi Bretons, Auvergnats, Savoyards: ils ont quitté leur pays pour fuir une guerre, une dictature, un génocide ou la misère dans l’espoir d’une vie meilleure. Dans les usines ou dans les mines, sur les champs de bataille, dans les campagnes et dans les villes, ils ont contribué à l’expansion économique, aux combats pour la démocratie, à l’enrichissement de notre culture. Leur histoire est notre histoire. Riche en illustrations et en photos, ce beau livre mêle récits d’enfants, témoignages, repères historiques, géographiques oui culturels sur l’exode rural et l’immigration de 1850 à nos jours. A partager en famille ou en classe, il suscite les questionnements et invite au dialogue pour mieux connaître et comprendre cette aventure collective méconnue : ici, là-bas, hier et aujourd’hui. Entre mémoire et histoire.

Charles Masson, Droit du sol

Quatorze personnes ont péri et 7 étaient portées disparues vendredi après le naufrage, au large de Mayotte, d’une barque chargée de clandestins venus chercher fortune sur l’île française de l’océan Indien. Les recherches se poursuivaient vendredi après-midi pour tenter de retrouver des victimes de ce drame survenu jeudi vers 20h locales, à 10 km au large de Mayotte. Un premier bilan faisait état de 4 morts, 17 disparus et 12 rescapés. La préfecture l’a révisé à 16h locales après avoir retrouvé 10 corps supplémentaires. Selon les témoignages des rescapés, le « kwassa », une barque de pêche traditionnelle, transportait 33 personnes, dont 7 enfants. Il a sans doute heurté un platier, c’est-à-dire un haut-fond de corail découvrant à marée basse. Un précédent naufrage de « kwassa », le 24 juillet, avait fait 6 morts et 16 disparus à 1 km à peine des côtes. Des milliers de Comoriens clandestins venus d’Anjouan tentent chaque année de s’installer à Mayotte, distante de seulement 70 km. L’île française, dont le produit intérieur brut est neuf fois supérieur à celui des Comores, représente pour eux un eldorado économique. Vendredi 21 nov. 2008, 10 h 26. MAMOUDZOU (AFP)

 

La Traversée, Jean Christophe Tixier

Jeune Africain, Sam voyage à bord d’un bateau de migrants vers l’Europe. Bientôt la mer grossit et la tempête éclate, provoquant le naufrage de l’embarcation. Sam, qui sait nager, échappe à la noyade et tente d’organiser la survie du groupe. Tandis que les minutes s’écoulent, les souvenirs de son passé remontent à la surface : son existence au village, son désir d’ailleurs, son départ, la belle Thiane au camp de réfugiés de Tripoli…

Mais la mer n’a pas dit son dernier mot…

Un roman engagé et documenté sur les migrants ; un récit puissant et sans pathos.

 

Moi, Dieu Merci, qui vis ici, Thierry Lenain

L’histoire de Dieu Merci qui a fui son pays, l’Angola, pour la France. Les douleurs de l’exil et l’espoir sont évoqués avec des mots et des images vraies et pudiques. Un album poétique et politique, sur le droit pour chacun de vivre en paix, ici ou ailleurs.

 

Eldorado, laurent Gaudé

À Catane, le commandant Salvatore Piracci travaille à la surveillance des frontières maritimes. Il sillonne la mer, de la Sicile à la petite île de Lampedusa, pour intercepter les bateaux chargés d’émigrés clandestins. Un jour, c’est justement une survivante de l’un de ces bateaux de la mort qui aborde le commandant, et cette rencontre va bouleverser sa vie. Ce roman de l’exil et de l’espoir illustre le destin de ceux qui iront, quoi qu’il arrive, au bout de leurs forces, tant il est vrai que « les hommes ne sont beaux que des décisions qu’ils prennent ».

Tahar Ben Jelloun, Partir

« La petite Malika, ouvrière dans une usine du port de Tanger, demanda à son voisin Azel, sans travail, de lui montrer ses diplômes.

– Et toi, lui dit-il, que veux-tu faire plus tard ?

– Partir.

– Partir… ce n’est pas un métier !

– Une fois partie, j’aurai un métier.

– Partir où ?

– Partir n’importe où, là-bas par exemple.

– L’Espagne ?

– Oui, l’Espagne, França, j’y habite déjà en rêve.

– Et tu t’y sens bien ?

– Cela dépend des nuits. »

 

Azouz Begag, Le gône du Chaaba

Le Chaâba ? Un bidonville près de Lyon… Un amas de baraques en bois, trop vite bâties par ces immigrants qui ont fui la misère algérienne. Les éclats de rire des enfants résonnent dès le lever du soleil. Les « gones » se lavent à l’eau du puits et font leurs devoirs à même la terre. Mais chaque matin, ils enfilent leurs souliers pour se rendre à l’école avec les autres… Là, de nouveaux horizons apparaissent: un monde de connaissances, de rêves et d’espoirs.

 

La Petite fille au kimono rouge, Kay Haugaard. Une petite japonaise, Myeko, quitte son pays le Japon pour s’installer aux Etats-Unis. Elle a bien du mal à s’habituer à sa nouvelle vie en Californie. Dans sa nouvelle école, elle est la plus petite de toute la classe, Harriet lui fait peur, Carole semble inaccessible. Tout semble se liguer contre elle et elle a le sentiment que les élèves de sa classe la rejettent. Une succession d’événements lui donnera cependant raison. Peu à peu, elle conquiert les autres élèves par sa gentillesse, son intelligence et la richesse de sa culture.

La ligne 12, Raymond Jean

Quelques  » moments  » de la vie d’un travailleur immigré. Medhi rentre chez lui après une journée de travail sur un chantier. Dans l’autobus qui le ramène, un incident survient, dont il est, scandaleusement, la victime. On le revoit ensuite dans le cadre lamentable de la  » cité de transit  » où il réside en compagnie d’autres manoeuvres nord-africains. On le retrouve enfin dans un prétoire où il est étrangement  » jugé  » par de curieux personnages.

 

L’ami l’iguane, Alex Cousseau.Alex Cousseau met en scène une aventure où il est question d’intolérance, de pensées moisies et d’à priori. Manola est née au Mexique et vit en France avec un iguane dans sa salle de bain. Ce qui embête particulièrement son voisin, M. Grinche, un monsieur aux idées préconçues et arrêtées. Qu’est-il arrivé au 10ème doigt de pied du fils Grinche ? L’iguane y est-il pour quelque chose ? C’est ce que veut faire croire le père Grinche. C’est sans compter sur le jeune Dimitri, narrateur de l’histoire et son père policier. Les voisins de Manola ont décidé de faire la lumière sur cette affaire. Un récit parfaitement cousu avec beaucoup d’images et de rebondissements pour évoquer les idées préconçues mais aussi le cas des personnes sans papier. Parfaite mise à distance puisque c’est ici l’iguane qui n’a plus de papier et qui doit fuir. Un petit roman qui invite à consolider le lien social et à réfléchir à idées moisies dont voici la définition : «Une idée moisie est une idée qui sent le renfermé, parce qu’elle reste dans la tête de quelqu’un de fermé, au lieu de prendre l’air avec les idées des autres » (p. 48)

Le naufrage d’un héros, Diane Bergeron. Cuba, 2008. Le cauchemar est revenu le hanter. Lucas a fait le même rêve trois fois cette semaine. Trois fois les vagues l’ont renversé dans les eaux froides du détroit de Floride. Trois fois elles ont emporté sa mère au fond de l’océan où elle est morte. Comme toujours, il s’est réveillé en sursaut, surpris de retrouver la quiétude, le soleil et la brise chaude de Cuba, tranchant avec le souvenir angoissant de sa tragique traversée vers les États-Unis, alors qu’il n’était qu’un gamin. Une traversée qui l’a transformé en héros aux yeux de tous, sauf de lui-même. Devenu adolescent, Lucas décide de ne plus craindre les secrets de la nuit et d’affronter ses démons. Une aventure au cours de laquelle il redécouvrira sa famille, ses amis et son pays tout en trouvant enfin son propre chemin dans la vie…

Comment peut-on être français, Chahdortt Djavann. Roxane arrive à Paris. Comme bagage, elle n’a que son enthousiasme, sa naïveté, son désir et sa rage d’apprendre le français. Elle veut devenir française par la langue. Mais la langue française se révèle implacable, une compagne infidèle.  » Quelle belle garce cette langue, la plus belle. Quelle belle grâce cette langue, la plus belle.  » Les bribes d’une enfance iranienne troublent son monde parisien. Les souvenirs murmurent tout bas. Elle se découvre un confident mythique : Montesquieu. Elle se raconte et raconte le monde d’aujourd’hui à l’inventeur des Lettres persanes. Dans une écriture où l’imaginaire se confond avec le réel, où la drôlerie et la fantaisie le disputent à la mélancolie et à l’amertume, la vie d’une jeune femme est mise en scène une femme qui connaît le prix à payer pour ne pas perdre pied face à la réalité. Ce roman, souvent proche du conte, impressionne par la légèreté, l’humour et la sobriété de ton. Un roman de formation.

Bekame, Jeff Fourquié. De nos jours, dans le Nord-Pas de Calais. Un passeur planque une dizaine d’immigrés clandestins dans un hangar abandonné. Parmi ceux-ci, un jeune garçon, Bilel, répondant aussi au nom de Bekame, en référence à David Beckham. Ne supportant plus l’enfermement, il s’enfuit, pour rejoindre un centre pour réfugiés. Mais la police est toujours à la recherche des clandestins et le quotidien de Bekame ressemble à une longue fuite. Il aimerait tant retrouver son frère, en France depuis près de deux ans. Confronté à l’hostilité des habitants du coin, Bekame se lie d’amitié à un punk à chien qui vit de débrouille et de petits larcins. Dans un squat, Bekame fait connaissance d’autres SDF. Après avoir joué au football avec d’autres jeunes de son âge, Bekame trouve refuge dans une famille d’origine immigrée. Bien accueilli au départ, il a vite l’impression de devenir un boulet pour cette famille nombreuse et précaire. Cependant, le père de famille fait tout son possible pour l’aider à retrouver son frère

Tous français d’ailleurs, Valentine Goby. Antonio a fui la dictature de Franco en Espagne; Leïla a rejoint son père venu d’Algérie pour travailler dans la construction automobile; Thien Ân a bravé les dangers de la mer pour échapper au régime vietnamien; la famille d’Adama est partie du Mali tandis que Lyuba a fui la misère en Roumanie. Reem, enfin, quitte la Syrie avec sa famille sur un bateau en Méditerranée.La France dans laquelle nous vivons reflète la multiplicité et la diversité de ces mouvements de population successifs. Aujourd’hui, comme l’Europe entière, notre pays est confronté à un immense défi : accueillir les milliers de réfugiés qui fuient la guerre en Syrie, la dictature en Erythrée ou la misère au Soudan. Tous avec l’espoir de trouver un refuge et de construire une vie meilleure. Cet ouvrage, rassemblant cinq romans de la collection « Français d’ailleurs » et un texte inédit, leur donne un nom, une voix, un visage.Ouverts sur le monde, solidaires et riches de nos différences, nous sommes tous Français d’ailleurs.

Baïti Baïtak, Alison Bernard. Malik débarque tout droit du Yémen, après la mort de sa mère, pour rejoindre sa tante Nour. Celle-ci dans ses lettres parlait de la France comme d’un paradis sur terre. C’est plutôt le contraire : il y fait froid, les gens dans la rue ne se parlent pas, ne se regardent pas, ne se touchent pas. Tout est gris, rétréci, pâle…

Malik trouve sa tante changée… molle, superficielle… Elle qui était professeur au Yémen, la voici humiliée par le directeur d’une usine de charcuterie artisanale, pour qui elle nettoie les bureaux et s’occupe du linge.Malik découvre des coutumes qu’il ne comprend pas, rencontre l’hostilité, la bêtise, le racisme insidieux. Il refuse de travailler à l’école, de s’intéresser aux cours, se bagarre pour un rien… se fige dans son refus des autres, provocateur et insolent.Des images de son pays le hantent.Et pourtant, alors que le rêve de Nour s’effrite, Malik ne renonce pas. Des visages amis finissent par s’imposer, un film muet de bons moments, de souvenirs « d’ici, aujourd’hui ».

Le passager clandestin, Domitile Delahaye. « – Nous avons beaucoup à perdre et pas grand-chose à gagner. Qu’arrivera-t-il si nous nous faisons prendre ? Étrangers et voleurs ! Et qu’arrivera-t-il si nous ne nous faisons pas prendre ? Une nouvelle télé, quelques bonnes bouteilles, de l’argent, jusqu’à quand ? Jusqu’à ce que tu recommences ? Jusqu’à ce que ça finisse mal ? Tu le sais bien, personne ne peut vivre longtemps comme ça !  »

Qui est le passager clandestin ? Marin, lycéen rêveur, plus à l’aise sur un voilier en pleine mer que dans une salle de classe, habité par l’idée que ses parents et lui sont trois étrangers contraints de vivre sous le même toit.Ou bien Imran, l’orphelin tchétchène à l’intelligence vive, élevé en France par un oncle brutal et fruste prêt à tout pour regagner un peu de son prestige perdu.

Entre les deux adolescents, quelques gestes, quelques mots suffisent à installer une complicité immédiate…

Marc Cantin, Moi Félix, 10 ans, sans papiers

Ils sont quatre, à se cacher à bord d’un cargo parti d’Abidjan, en route pour Brest. La mère, Moussa le frère aîné, Bayamé la petite sœur et puis Félix, 10 ans. Ils fuient la misère des champs de cacao pour une vie meilleure, une vie rêvée en France. D’abord clandestins chez l’oncle Massoudé, en attendant du travail, et une régularisation. Mais les choses tournent mal, la police intervient. Seul Félix échappe miraculeusement à l’expulsion. Mais il est seul.

 

Entre chien et lou Florence Thinard

Yuc est le chien de Lou. Lou est l’humaine de Yuc. Ils s’aiment, se parlent, se contredisent et se répondent, sans toujours s’entendre vraiment. L’un et l’autre portent un regard très personnel sur la nouvelle maison où ils viennent d’emménager, sur leur nouveau quartier, sur Aristide, le nouveau voisin, et sur la grosse chatte noire qui rôde dans le jardin… Dans son nouveau placard, Lou déchiffre deux noms d’enfants. Qui sont Mehdi et Dhouha ? Que sont-ils devenus ? Lou et Yuc se lancent à leurrecherche. Derrière une palissade de chantier, ilsdécouvrent une grande maison sinistre. Deux options s’offrent alors à Lou : écouter les avertissements de Yuc et rentrer dare-dare chez elle ou pousser la porte vermoulue…

 

Persepolis est une série de bande dessinée autobiographique en noir et blanc de Marjane Satrapi en 4 volumes. L’auteur y retrace les étapes marquantes qui ont rythmé sa vie, de son enfance à Téhéran pendant la révolution islamique à son entrée difficile dans la vie adulte en Europe.À la fois témoignage historique et réflexion sur l’identité et l’exil,

Un conseil de classe, comment ça marche ?

Le Conseil de classe Le conseil de classe a lieu 3 fois par an. Cela découpe l’année scolaire effective en 3 trimestres. Le but du conseil de classe est de réunir autour d’une même table tous les adultes qui interviennent dans la classe, ainsi que les délégués des élèves et, s’il y en a, des délégués de parents d’élèves.

COMPOSITION

– Chef d’établissement (ou son représentant en tant que président du conseil de classe)

– Le professeur principal qui donne l’avis général sur la classe et sur chaque élève, après concertation avec l’équipe enseignante

– Les professeurs de la classe

– Le ou la CPE qui donne des informations complémentaires sur le comportement de l’élève et les différents dispositifs éducatifs dont il fait l’objet éventuellement (contrat, tutorat, fiche de suivi, etc…)

– 2 représentants des parents d’élèves

– 2 délégués élèves

– Parfois un des personnels du pôle médico-social et orientation

ROLE

– Examiner la scolarité de chaque élève, en prenant en compte ses résultats scolaires, ainsi que son comportement et ses difficultés ou atouts

– Emettre un avis sur l’orientation de chaque élève

DEROULEMENT

– Le professeur principal fait une synthèse du trimestre concernant la classe

– Chaque enseignant expose à son tour son sentiment sur la classe

– Examen des cas individuels d’élèves

– Les représentants des parents puis les délégués élèves sont invités à s’exprimer

Pour l’heure de vie de classe tu peux préparer les questions suivantes :

  • Que penses-tu de la classe ? (Le climat général de la classe : ambiance, conditions de travail, etc…)
  • As-tu rencontré un problème majeur ce trimestre, quelque chose qui te dérange et dont tu souhaites parler ?
  • Rencontres-tu des difficultés particulières dans la classe ? (problèmes relationnels, de travail ?)
  • Penses-tu avoir donné le meilleur de toi-même dans toutes les matières ce trimestre ?
  • Comment pourrais-tu faire pour t’améliorer ?
  • comment pourrais-tu aider les autres si tu as des facilités dans une matière ?
  • As-tu des propositions à faire pour améliorer le climat de classe ou les conditions de travail ?

Tu peux parler de tout cela avec les délégués de classe qui seront chargés de la synthèse auprès du conseil de classe, après l’heure de vie de classe menée par le professeur principal.

Pour les délégués :

  • prenez des notes à tour de rôle pendant le conseil de classe
  • lorsque le Principal vous invite à prendre la parole, exprimez-vous clairement et pensez bien que le conseil de classe n’est pas le lieu pour critiquer un enseignant ou remettre en cause son travail. Apportez des propositions pour les points d’amélioration concernant la classe, les conditions de travail, l’investissement des élèves …etc
  • Pour le retour aux camarades,  pensez à la confidentialité des informations entendues en conseil de classe. Dans tous les cas parlez à vos camarades seul à seul.

Les neurosciences , un plus pour l’enseignement

Quelques pistes pour exploiter les découvertes et autres recherches dans notre pratique quotidienne :

Sur le site mathémaTICE : des exemples concrets d’application des neurosciences au quotidien 

L’utilisation des cartes mentales en classe pour mieux apprendre

Les 4 piliers de l’apprentissage selon Stanislas Dehaene

La conférence de Stanislas Dehaene 

Le projet Neurosup d’Eric Gaspard : former des enseignants sur le terrain

Vos contributions sont les bienvenues ! 

Projet Neurosup, Eric Gaspard

Qu’est-ce que le projet Neurosup ?

En 2009, Eric Gaspar, professeur de mathématiques crée le projet Neurosup dans le but de faire progresser les élèves en les aidant, grâce aux recherches en sciences cognitives, à apprendre plus facilement et avec plus de plaisir.

Dans tous les cas, un petit rappel très simple :

Se replonger dans le cours le soir même où il a été abordé plutôt que la veille du prochain cours, c’est-à-dire quelques jours plus tard.

Réaliser une seule fiche de révision pour chaque chapitre plutôt que plusieurs feuilles car cela permet d’avoir une visualisation globale.

Organiser le contenu par catégories.

Utiliser les 5 dernières minutes du cours pour résumer le contenu étudié avec les élèves leur permet d’avoir une vision globale des concepts importants à retenir.

La neuroéducation en France

L’Institut de Neurodidactique International (INI) : c’est un institut créé en 2012 à Collioure qui a pour but d’optimiser l’apprentissage et l’enseignement en utilisant les connaissances sur le fonctionnement du cerveau. Site web.

Conférence de Stanislas Dehaene sur le thème ‘Neurosciences et éducation’

Je fais ici le relais du Compte-rendu de la conférence donnée par Stanislas Dehaene, à Aix-les -Bains, le 15 janvier 2014 sur le thème ‘Neurosciences et éducation’

Stanislas Dehaene est ancien élève de l’École normale supérieure et docteur en psychologie cognitive.

En septembre 2005, il a été nommé professeur au Collège de France, sur la chaire nouvellement créée de Psychologie Cognitive Expérimentale, après avoir occupé pendant près de dix ans la fonction de directeur de recherches à l’INSERM.

Ses recherches visent à élucider les bases cérébrales des opérations les plus fondamentales du cerveau humain : lecture, calcul, raisonnement, prise de conscience.

Ses travaux ont été récompensés par plusieurs prix dont le Grand Prix INSERM 2013.

« A mon avis, il n’appartient pas au chercheur cognitiviste d’opérer le passage entre les sciences cognitives et la pédagogie, entre le labo et la classe. Le chercheur étudie les principes de fonctionnement du cerveau, et cela lui permet de dégager certains grands principes qui régissent les apprentissages chez tous les enfants. Il réalise également des expériences qui mesurent les effets de telle ou telle stratégie pédagogique, sur le comportement et le cerveau de l’enfant.

En revanche c’est aux enseignants d’en tirer les conclusions pratiques pour la classe. Il y a presque toujours plusieurs manières d’enseigner avec succès, et l’organisation de la classe pose des défis que le chercheur ne connaît pas nécessairement. C’est donc aux enseignants de s’emparer de ces idées. Ils doivent être informés des résultats scientifiques pour mieux discuter des conséquences de leurs choix pédagogiques. Une vraie formation en sciences cognitives permettrait aux enseignants de se pencher sur leurs pratiques, sur leurs manuels, et de réfléchir si la pédagogie qui y est proposée correspond à ce qui est optimal pour le cerveau de l’enfant. »

Ecouter la conférence ICI

Intervention de F.Gilardot, DASEN Savoie (4’50)

Présentation de l’intervenant et du déroulement de la journée (9’13)
E. Rousseau, IEN en charge du groupe « culture humaniste » Savoie

Introduction (3’48)
S.Dehaene

Partie 1 : Découvertes scientifiques (37’26)
– le cerveau, un système structuré dès la naissance (5’29)
– comment l’éducation agit au sein de ce système
– introduction (2’58)
– les circuits d’apprentissage de la lecture (24’47)
– le phénomène de l’écriture en miroir (4’03)
S.Dehaene

Partie 2 : Conséquences des découvertes scientifiques (19’51)
– dans le domaine de la lecture
S.Dehaene

Partie 3 : L’apprentissage, son fonctionnement dans le cerveau (28’51)
– introduction (1’28)
– l’attention (22’17)
– l’engagement actif (2’49)
– le test (5’51)
– la consolidation (6’22)
S.Dehaene

Conclusion (2’36)
S.Dehaene

 Pour les enseignants : le site ouvert par S Dahene (clic)

idées lecture : La société du XIX°S

Bibliographie indicative, sur le thème de la Société Industrielle du XIX°S

  • Documentaires :

La Révolution industrielle, Mes P’tits docs, Milan

Le Siècle de la Révolution Industrielle, Mango Regard junior

Philippe Godard La vie des enfants travailleurs pendant la révolution industrielle, Album – 20 mars 2001

Philip Steele La fabuleuse histoire des trains ,Gallimard jeunesse

Yu Soon-Hye. Les grandes inventions Mango jeunesse

Dominique Joly Paris à la fin du XIX°S Dominique Joly propose un documentaire sur Paris à la fin du XIX° siècle. Si par les images et les illustrations d’époque, on perçoit bien ce côté 1900, l’auteur décrit la profonde transformation de la capitale tout au long du siècle. Elle décrit d’abord l’exode rural et les nouveaux migrants. Puis, l’auteur aborde les grands travaux du baron Haussmann sous le Second Empire. Enfin, Dominique Joly aborde quelques aspects de la vie parisienne, comme le logement, les transports ou les loisirs. A chaque chapitre et à chaque thème, le lecteur pourra retrouver un témoignage d’enfant,

  • DVD :

La Révolution industrielle, Nathan

  • Fictions: liste allant du récit réaliste à la fiction steampunk
  • les niveaux de lecture sont donnés à titre indicatif, il est recommandé de piocher dans toutes les listes !
Lecteur occasionnel Lecteur autonome Lecteur confirmé
APRILE Thierry, Pendant la Révolution industrielle : Joseph, Le Creusot, 1868-1872, Gallimard jeunesse, 2005 (Le Journal d’un enfant (Gallimard jeunesse)). Au Creusot, dans les années 1870, toute la ville est organisée autour de l’usine des Schneider, une puissante famille d’industriels. Pour Joseph, finie l’école, il va devenir ouvrier, comme son père. Il n’a que onze ans, mais à cette époque, les enfants commencent parfois à travailler bien plus tôt. Fasciné par les machines, le jeune garçon déchante vite et découvre les longues journées, les pénibles conditions de travail et la dureté des contremaîtres.

 

Marie Desplechin Satin Grenadine, peinture sociale XIX°S, condition féminine

 

 

BERNARD-LENOIR Anne Pacific express (t.1) : Terreur sur la ligne d’acier, Agé de 11 ans en 1884, Luke MacAllan suit son père qui vient d’être embauché comme arpenteur par la compagnie Canadian Pacific Railway pour participer à la construction du premier chemin de fer transcontinental canadien. Mais les dangers sont nombreux sur le terrain.

 

Jean Côme Nogues Au temps des crinolines, journal de Charlotte Renaudier en 1855, En 1855, Charlotte va avoir 15 ans et fait part de son quotidien à Paris sous le Second Empire de Napoléon III. Charlotte, comme toute fille issue de milieu aisé à cette époque joue du piano, va à l’institution de jeunes filles pour parfaire son éducation, passe ses vacances chez ses grands-parents en Normandie et surtout rêve de porter une crinolineCe journal est aussi l’occasion d’avoir un aperçu de la première Exposition Universelle à Paris et d’évoquer les bouleversements dans la capitale, notamment avec les travaux d’Haussmann et les premiers Grands Magasins.

 

Dominique Joly Léon sur le chantier de la tour eiffel, journal d’un ouvrier, Gallimard jeunesse, 2014 (Mon histoire (Gallimard jeunesse)). 1888. Léon Dufresne, à peine âgé de 14 ans, vient d’être embauché sur l’immense chantier de la tour Eiffel, une oeuvre extraordinaire conçue à l’occasion de l’exposition universelle de 1889. Dans son journal, le jeune garçon relate la vie quotidienne sur le « chantier du siècle », le monde ouvrier et l’incroyable audace de l’ingénieur Eiffel. Tous sont engagés dans une course contre la montre pour relever le défi insensé d’une tour haute de 300 mètres en dépit du froid, du vent, des grèves et du concert d’indignations.

 

Alain Grousset Attention départ ! , Ce récit d’aventures au rythme soutenu et plein de rebondissements amorce une problématique intéressante : comment le train s’est développé et a changé la façon d’appréhender le temps et l’espace en cette fin du XIXème siècle. Avec un souci pointu du détail, un style accessible, et un vocabulaire précis, l’auteur nous fait, à travers le récit de trois vies, pénétrer dans le monde du chemin de fer.

 

Nouvelles réalistes et naturalistes, Carrés Nathan

 

Michel Delaporte, de Flaubert à Zola, 15 extraits pour découvrir la littérature du XIX°S

 

Charles Dickens Oliver Twist L’Angleterre victorienne du XIXe siècle. Oliver (Barney Clark), un jeune orphelin de dix ans. Il travaille durement dans un de ces établissements que l’on appelait workhouse à l’époque et qui ressemblait davantage à une prison qu’à un orphelinat. Un soir, le jeune garçon, affamé,

réclame davantage de nourriture. Mais le bedonnant Mr Bumble (Jeremy Swift), directeur de l’établissement, décide de s’en séparer et de le vendre pour trois fois rien. il prend la fuite

pour se rendre à Londres. Réalisme des quartiers populaires de Londres, Les rues sont très crasseuses et animées : mendiants, prostituées, pauvres et sans-abri couchent au pied des maisons comme des chiens errants…

 

Charles Dickens David Coperfield Il commence, comme d’autres romans de l’écrivain, par une peinture assez noire de la condition enfantine dans l’Angleterre victorienne, notoirement lorsque les enfants gênants sont parqués dans d’infâmes pensionnats, puis s’attache à retracer la lente ascension sociale et surtout intime d’un jeune homme qui, subvenant péniblement aux besoins de sa bonne tante tout en continuant ses études, finit par devenir écrivain

 

Mark Twain Les Aventures de Tom Sawyer raconte les péripéties de Tom Sawyer, garnement malicieux et superstitieux, accompagné de plusieurs de ses camarades, au premier rang desquels Huckleberry Finn et Joe Harper. La ville de Saint Petersburg, sur le Mississippi, est le théâtre de ces aventures.

 

Honoré de Balzac Ferragus se déroule en 1820 et met en scène Auguste de Maulincour, jeune noble et militaire, épris de Mme Clémence Desmarets. Après l’avoir vue entrer dans la maison suspecte d’un dénommé Ferragus, il la soupçonne d’adultère, et en informe son mari, Jules Desmarets. L’affaire se complique avec la mort apparente de Ferragus, la paranoïa grandissante d’Auguste, les soupçons de Jules, et l’angoisse constante de Clémence. Balzac nous montre l’opposition entre un Paris luxuriant et luxueux, où abondent le plaisir, la volupté et le raffinement, et un Paris glauque et délabré, malsain, où le vice se tapit dans chaque ruelle

 

Catherine Cuenca Le Mystère de la tête d’or (plusieurs tomes) Nous voici donc au tout début du XIXe siècle, en 1806. Les personnages principaux vivent dans les marais de Lyon. Les adultes comme les enfants travaillent dans le textile, une industrie prospère à Lyon à cette époque. Plusieurs scènes dans le roman nous permettent d’observer le travail réalisé dans les ateliers, les termes techniques, l’organisation du travail de tissage.

 

Lyne Vanier Les Orphelins de l’ombre Alors que le XIXe siècle s’achève, l’aube de la révolution industrielle se lève sur l’Europe qui se couvre d’usines et tous les regards sont tournés vers la Grande-Bretagne dont l’empire est si vaste que, dit-on, le soleil ne s’y couche jamais. Le chemin de fer, le moteur à vapeur, le télégraphe et l’électricité… Tant de choses sont en train de changer le visage de l’Angleterre. Mais alors que Londres semble prête à rayonner sur le monde, de petites ombres se profilent au tableau. Des milliers et des milliers de petites ombres. Celles des orphelins des villes qui grossissent les rangs des grands oubliés de la modernité. Mais que faire de tous ces gamins errants entassés sous les ponts, dans les fossés et dans les caniveaux de la City ? Des gamins comme Samuel, Oliver et Elizabeth qui sont loin de se douter que tous leurs efforts pour survivre les mèneront vers une misère encore plus grande, de l’autre côté de l’Atlantique, au Canada, où ils seront, plus que jamais, les enfants de personne.

 

Jules Verne La Maison à vapeur, (1880) Nous sommes en présence d’un train routier, remorqué par une locomotive à vapeur routière — une «routière», comme l’on disait alors —, qui est décrite de façon précise et correcte dans l’un des premiers chapitres du roman. C’est un reportage fantastique, entre le réel de la situation politique et les croyances du XIXème

 

Jules Verne Le Tour du monde en 80 jours, qui se passe en 1872 ; on y trouve la collection complète des moyens de transport en usage à l’époque

Jules Verne, Les Voyageurs du XIX°S, à la découverte de la terre , éditions GEO  A l’aube du XIXe siècle, le rapide progrès scientifique et technique permet aux voyageurs de repousser les frontières atteintes par les expéditions de leurs aînés : « Plus de déserts infranchissables, plus de mers insondables, plus de montagnes inaccessibles ». Rien n’empêche désormais un Humboldt ou un Dumont d’Urville de s’élancer vers de nouveaux bouts du monde. Dans le sillage de l’Astrolabe, la conquête des horizons polaires est en marche. Larguez les amarres, moussaillons !

 

 

Terry Pratchett    Les annales du Disque-Monde, Tome 35 : Déraillé extrait « Par-dessus le raffut, Henri Roi brailla : « Comment s’appelle ce machin, tu m’as dit, mon gars ? -Poutrelle-de-Fer, monsieur, répondit Richard Simnel. Et, si vous nous autorisez à poser des rails, on peut vraiment vous montrer de quoi elle est capable. -Des rails ? -Ouais, monsieur. Elle roule sur un chemin de fer, vous allez veir. » Henri Roi a du flair et des moyens financiers : le chemin de fer a du potentiel.

Alors ? cap sur le progrès teque-nol-ogique ? Pas si sûr. Certains fondementalistes parmi les nains du Schmaltzberg sont prêts à tout pour lui barrer la route, prêts au terrorisme et prêts au coup d’État. Sous la houlette menaçante du seigneur Vétérini, il n’aura pas trop de tout son talent et de sa faconde, le Moite von Lipwig, ex-escroc désormais directeur des Postes et de la Banque royale, pour graisser les rouages du train de l’avenir et déblayer la voie. »

 

Victor Hugo Les Misérables En 1862 paraissent Les Misérables, qui désignent toutes les victimes d’un ordre social dont Victor Hugo condamne les injustices. Immense épopée populaire, le roman est emporté dans l’air de Paris et de ses bas-fonds, l’odeur des barricades et de la Révolution. Il retrace l’histoire d’un ancien forçat Jean Valjean qui est devenu un honnête homme et a passé tout le reste de sa vie à accomplir de bonnes œuvres malgré les nombreux préjugés que la société française avait pour ce genre d’individus.

 

Emile Zola La Bête humaine, La ligne Paris-Saint-Lazare – Le Havre est en pleine construction. Jacques Lantier est conducteur de locomotive, et pas n’importe laquelle, La Lison, qu’il aime encore plus qu’une femme.

 

Emile Zola Germinal Fils de Gervaise Macquart et de son amant Lantier, le jeune Etienne Lantier s’est fait renvoyer de son travail pour avoir donné une gifle à son employeur. Chômeur, il part, en pleine crise industrielle, dans le Nord de la France, à la recherche d’un nouveau emploi. Il se fait embaucher aux mines de Montsou et connaît des conditions de travail effroyables

 

Honoré de Balzac Le Père Goriot Rastignac est un jeune homme de petite noblesse. Il vient à Paris espérant y rencontrer la fortune. Mais il n’a ni l’argent, ni la connaissance de la société parisienne nécessaire.Une de ses cousines lointaines, Madame de Beauséant, une des dernières grandes dames, le prend sous son aile pour l’aider à appréhender ce monde qu’il ne connait pas. Grâce aux femmes, il va apprendre les mœurs de cette société pervertie et en s’adaptant parviendra à en gravir les échelons.

 

Charles Dickens Les Temps difficiles, ce sont les débuts de la révolution industrielle qui transforme l’aimable campagne anglaise en un pandémonium d’usines, de canaux, d’installations minières, de fabriques, d’entrepôts, de banlieues misérables où vit à la limite de la survie le prolétariat le plus exploité qui sans doute fût jamais. Sous un ciel de suie, Coketown, la ville du charbon (Manchester en réalité), est d’autant plus l’image de l’enfer que la classe ouvrière n’y est pas encore organisée et qu’elle apparaît ainsi comme la victime toute désignée de politiciens sans scrupules et d’une bourgeoisie, parfois compatissante et troublée dans son confort moral, mais toujours persuadée de la divinité de ses droits.

 

George Sand La Ville noire George Sand raconte le monde éprouvant des forges, l’ambition d’un homme qui veut s’élever de l’enfer pour être son propre patron, la dignité des gens simples et le travail du fer, façonné avec art et passion. L’époque voit surgir une production manufacturée, on parle déjà d’industrialisation

 

Philippe Éthuin Le Passé à vapeur, Anthologie, Les textes de cette anthologie nous plongent au coeur des sources de l’imaginaire « steampunk ». Ils n’en sont pas pour autant des textes « steampunk » comme le rappelle Etienne Barillier dans sa préface.La posture des auteurs du XIXe siècle et du début du XXe siècle est évidemment différente de ceux qui se revendiquent ou qui sont étiquetés « steampunk ». Ils imaginaient des futurs qui ne sont pas arrivés alors que le « steampunk » recrée un passé dans lequel le futur est arrivé plus tôt que dans notre réalité : le proto-steampunk lance ses « Et si ?… » vers l’avenir alors que le « steampunk » interroge le passé. Dans ces aller-retours entre passé et futur, des figures majeures se détachent comme Edgar Allan Poe, Thomas Edison, Jules Verne ainsi que des lieux communs dont a hérité le mouvement « steampunk » : ballons, dirigeables, automates, machines gigantesques fonctionnant à la vapeur…

 

William Gibson et Bruce Sterling La Machine à différences , Ce roman repose sur l’éventualité où l’inventeur Charles Babbage serait parvenu à construire sa « machine à différence », un ancêtre de l’ordinateur muni de rouages et de leviers. À partir de cette innovation extraordinaire se serait déroulée une histoire alternative où l’apparition précoce de l’ordinateur mécanique aurait décuplé le potentiel de la révolution industrielle

 

Johan Heliot La Trilogie de la lune, Dans une France dominée par un Napoléon III tyrannique, l’écrivain des Voyages extraordinaires, Jules Verne, est un agent secret de la résistance républicaine. En s’inspirant d’une technologie extra-terrestre (lunaire pour être plus précis), la face du monde a tellement changé que tous les romans d’anticipation de Jules Verne sont désormais réalisables. Ce dernier va rencontrer des grandes figures de la contestation comme Victor Hugo et Louise Michel et partira en mission sur la lune comme il l’avait prédit dans De la Terre à la Lune.

 

 

Olivier Paquet Structura Maxima La structure est un univers vertigineux de poutrelles et de niveaux, où s’est développée une civilisation dont les racines se perdent dans la nuit des temps et qui a atteint son point de rupture. Entre la Vapeur, la communauté qui produit l’électricité à partir du magma, et les Poutrelles qui, au nom de leur dieu, interdisent l’ouverture du dôme recouvrant la cité, la guerre se prépare.

Dans cette atmosphère étouffante, Victor Mégare et son fils Jehan cherchent un destin différent. Victimes de la Vapeur et des Poutrelles, ils explorent les origines de cet antagonisme. Que protègent les Poutrelles derrière leurs interdits divins ? Quel but cherche à atteindre la Vapeur en encourageant la Structure tout entière à bouleverser les anciens équilibres ? Et où se trouvent les réponses ? Entre l’ombre et la lumière, dans la vapeur des chaudières et le gigantisme des poutrelles, ou bien derrière le décor, de l’autre côté de la paroi du dôme ?

 

Stephane Michaka Cité 19 raconte l’histoire de Faustine, 17 ans, fille d’une mère qui a disparu lorsqu’elle avait 5 ans et du gardien-chef du musée d’Orsay à Paris. Lorsque son père se jette brusquement du haut de la tour Saint Jacques en pleine nuit, Faustine est convoquée à la morgue pour identifier le corps. Le visage est méconnaissable et elle ne peut que se concentrer sur les vêtements et sur les mains du cadavre… mains qu’elle ne reconnaît pas !

Persuadée que son père a été enlevé par une sorte de secte mystérieuse, elle décide de mener l’enquête pour le retrouver et se lance sur les traces d’un homme particulièrement louche qui la conduit dans le dédale du métro parisien. Alors qu’elle est sur le point de le rattraper, elle trébuche, perd connaissance et se réveille… 150 ans plus tôt.Paris sous le Second Empire, c’est à la fois la création des boulevards et des immeubles haussmanniens ,l’émergence de la presse populaire, l’époque de Zola et Baudelaire…

 

  • BD et albums:

Fabian Grégoire Les Enfants de la mine, En fin d’ouvrage, des photographies d’époque et un court dossier proposent des informations sur le travail du charbon, les houillères de Saint-Etienne. Nous sommes ici à l’Ouest de Saint-Etienne (et non dans la région du Nord comme souvent), dans le quartier du Clapier au milieu du XIX° siècle. Nous suivons deux enfants, Tounet et Louis, quittant à dix ans l’école pour l’univers de la mine. Si au dehors l’univers est bleu gris, en dessous, les deux enfants vont surtout découvrir le monde du travail, celui des lampes à pétrole et de l’exploitation (un monde comme coincé entre le noir et le jaune). La descente dans l’ascenseur, les équipes, le transport des planches, les soins des chevaux, le wagonnage, tout est ici décrit de manière réaliste, avec précision, sans mièvrerie. Ils découvrent également la hiérarchie et les injustices. « L’enfer portait bien son nom » écrit Fabian Grégoire. Mais le destin va séparer les deux amis. Louis devient l’assistant de l’ingénieur-géomètre (et lorsque l’ingénieur n’est pas au fond, Louis est porteur de lampe)

Collection Les incontournables de la littérature en BD, éditions Glénat : Germinal, Les misérables, Oliver Twist, Le tour du monde en 80 jours

Xavier Mauméjean Steampunk : De vapeur et d’acier au XIX ème siècle, l’humanité met sa technique au service de l’exploration et des voyages. Les mégapoles (Londres, Paris, Berlin, Rome, New York) sont animées par des machines qui s’occupent de la vie quotidienne des habitants mais aussi de leurs loisirs. Les bateaux à voile utilisent la voie des airs, le Titanic rejoint New York sans difficulté majeure et il est accueilli par d’étranges remorqueurs, La bande à Bonnot terrorise Paris à l’aide de fusils très spéciaux, les locomotives à vapeur entrent des gares gigantesques entièrement fabriquées de métal et de cuivre…

Jacques Tardi Le démon des glaces Novembre 1889, dans l’arctique. À bord de « L’Anjou », l’étudiant Jérôme Plumier rentre en France quand le bateau tombe sur une bien étrange épave juchée au sommet d’un iceberg. Plumier se porte volontaire pour participer à l’exploration, mais alors que l’équipe atteint l’épave c’est son propre bateau qui explose et coule, laissant Jérôme et les matelots coincés sur l’iceberg… Pour ce troisième album, qui lui a demandé plus d’un an de travail, Jacques Tardi s’est placé sous l’ombre tutélaire de deux illustres parrains, Jules Vernes pour le récit et Gustave Doré pour le dessin: le XIXe siècle

Fred Duval, Thierry Gioux  Hauteville House Dans cet univers, l’humanité a accès à une technologie avancée mais mal comprise. D’une part, les anciennes civilisations ont reçu la visite des Anciens Astronautes. D’autre part, depuis le Jour du grand chambardement (un évènement jamais expliqué), les pays occidentaux possèdent des dirigeables surpuissants, des sous-marins, des blindés, des prothèses mécaniques, et divers objets plus ou moins incroyables.Pourtant, l’Histoire a suivi le cours que nous lui connaissons et en 1851, Victor Hugo lève une armée clandestine contre Napoléon III. Douze ans plus tard, le capitaine Gabriel-Valentin La Rochelle (nom de code Gavroche, le modèle du personnage de Victor Hugo) est envoyé au Mexique de Maximilien de Habsbourg, où le Second Empire cherche une arme inconnue sur les pas de Hernán Cortés.

Pour le plaisir et l’inspiration Le XIX°S d’Albert ROBIDA et, même si on dépasse la période, Le XX°S http://livres.gloubik.info/IMG/pdf/robida-vie-electrique.pdf  Un visionnaire comme Jules verne !

 

 

Nathalie ESTEVE, professeur de Français, college Eugène Leroy

Idées lecture : amis, famille, réseaux / confrontation des valeurs

VIVRE EN SOCIÉTÉ, PARTICIPER A LA SOCIÉTÉ (cycle 4)

Voici une liste de lectures possibles sur le thème de l’amitié, la relation aux autres (famille, amis), les réseaux. A vous de piocher et de nous raconter vos lectures (voir fiche : comment rendre compte d’une lecture ?)

Parce que c’était lui, parce que c’était moi, anthologie Folio 2 euros.

– BILLET J., La Salle des pas perdus.

Depuis trois ans, Sarah vit en gare de Lyon. Ses jours sont rythmés par ses petites trouvailles, ses brins de causette avec la dame-pipi, ses combines et ses fouilles, ses moments partagés avec ses copains de galère et par le va-et-vient des gens de passage avec leur rituel et les bribes conversations qu’elle prend au vol. Un jour lorsqu’elle aperçoit une jeune fille égarée, la vieille devine toute suite que cette existence est en dérive et la recueille sans lui poser de questions. Simple présence au-delà des mots, ces deux existences se lient pour devenir inséparables. Salomé se met alors à déverser son histoire. Ce sont des mots durs à entendre, ceux d’une enfant détruite en apprenant le fin mot sur ses origines. Sarah quant à elle contient son histoire dans une boîte à sucre. Elle ne la raconte qu’à la fin lorsqu’elles savent qu’elles vont devoir se quitter. Julia Billet nous immisce sans sentimentalisme dans le monde des laissés pour compte et nous offre une rencontre tendre et touchante où l’entraide apparaît vitale et réparatrice.

– FINKG. et SHA’BAN M. A., Si tu veux être mon amie.

Mervet, treize ans, du camp palestinien de Dheisheh, et Galit, douze ans, de Jérusalem, commencent à s’écrire en 1988. Comment se parler alors qu’autour d’elles deux peuples se déchirent, se battent, se haïssent parfois ? «Je ne sais pas si tu veux être mon amie. À part ma famille, personne ne sait que je t’écris», s’interroge Mervet. «Quel sentiment étrange de savoir que j’écris à une Palestienne. C’est comme si c’était un rêve, un rêve heureux», lui répond Galit. Leur amitié naissante est sans cesse mise à l’épreuve par l’Intifada. Marquées par les préjugés de leur communauté, elles s’affrontent parfois ou tentent avec naïveté de trouver des solutions.

Ce livre n’est pas une fiction mais une histoire vraie. Il parle d’incompréhension et d’amour, il parle de l’histoire humaine.

– GRARD F., Claire obscure ( Gulf Stream éditeur ).

Alors qu’elle fait sa rentrée des classes en sixième dans un lycée parisien, Alice a une sorte de coup de foudre pour sa voisine, Claire. Une fascination qui n’est malheureusement pas réciproque. Si Claire accepte Alice auprès d’elle, c’est surtout parce qu’elle lui permet de recopier ses devoirs ou ses contrôles. Mais dans cette relation qui est plus une « association » qu’une vraie amitié, Alice s’entête. Surtout quand surgit au milieu d’elles Ophélia, aussi riche que Claire, et qui prend vite sa place auprès d’elle. Jalouse, Alice a du mal à encaisser le coup. Elle s’accroche éperdument à cette illusion d’amitié, jusqu’à en souffrir plus que de raison. Car elle a compris que Claire ne l’aime pas. Et ne l’a jamais aimée.

– LAMBERT J., Meilleur ami (Ecole des loisirs).

Le héros de cette histoire (dont on ignore le prénom) est un garçon de troisième, dont le meilleur ami, Nathan, est fou amoureux de Claire, une fille du collège. Nathan ne parle que d’elle, ne vit que pour elle. Le narrateur, lui, a décidé d’aider son « meilleur ami ». Il l’écoute, le suit partout, l’observe. Surtout, il lui consacre un cahier, où il note chaque étape dans la relation de Nathan avec celle qu’il aime. Plus le temps passe et plus il est absorbé par son ami, qui lui est absorbé par Claire. Il n’a pas l’air de réaliser lui-même que ce qu’il éprouve pour son ami est exactement ce que celui-ci éprouve pour Claire…

Il n’y a pas de malice méchante de la part de Jérôme Lambert, juste une façon très subtile de suggérer l’éveil de sentiments amoureux qui peinent à devenir conscients.

– LE CLEZIO J. M. G., Mondo et autres histoires

«Personne n’aurait pu dire d’où venait Mondo. Il était arrivé un jour, par hasard, ici dans notre ville, sans qu’on s’en aperçoive, et puis on s’était habitué à lui. C’était un garçon d’une dizaine d’années, avec un visage tout rond et tranquille, et de beaux yeux noirs un peu obliques. Mais c’était surtout ses cheveux qu’on remarquait, des cheveux brun cendré qui changeaient de couleur selon la lumière, et qui paraissaient presque gris à la tombée de la nuit.»

Enfants d’ici et d’ailleurs, ils s’appellent Mondo, Lullaby, Jon, Daniel Sindbad, Petite Croix… Ils illuminent de leur présence chacune de ces huit histoires, nous invitant à les suivre pour entrer dans leur monde et découvrir le chemin de la liberté.

– LUCIANI J-L., Deux Ailes dans le dos.

Sur un coup de tête, Jullien s’enfuit de chez lui, monte dans un train et débarque à Marseille, cette ville qui comporte 2 l dans son nom comme dans le prénom de Jullien – pour mieux s’envoler avait dit sa mère -. La ville se révèle vite hostile à ceux qui ne savent où aller. Un jeune marocain, Abdallah, le tire d’un mauvais pas et lui propose de partager son squat. Jullien découvre, à vivre dans la rue, ses règles de vie particulières : la discrétion, vitale pour éviter de se faire repérer, la précarité – le squat est sécurisé mais payant et les deux jeunes s’en verront éjectés le jour où ils ne pourront s’acquitter du loyer – et la violence toujours latente et prête à exploser. Ici c’est chacun pour soi et pour sa peau, et, dans cet univers de solitude, Abdallah et Jullien tirent leur force de leur amitié et des subsides procurés par les aubades musicales qu’ils donnent aux terrasses des cafés puisque Jullien a emporté sa flute traversière dans sa fugue.

– MARSDEN J., Lettres de l’intérieur,

Mandy répond à la petite annonce de Tracey pour entamer une correspondance. Aux deux bouts de l’Australie, les filles nouent peu à peu une amitié, se confient l’une à l’autre. Mandy parle de son frère dont elle a peur, violent et amateur d’armes ; Tracey raconte une vie aisée et facile. Un jour, Mandy donne une lettre à un ami qui est censé la remettre directement à Tracey… Mais Tracey n’est pas là où elle dit être. Mandy demande des explications, et sa correspondante avoue être en prison pour mineurs (on ne saura jamais pourquoi). Les lettres reprennent, Tracey va mieux, elle gagne même un concours de nouvelles littéraires.

Et puis, subitement, Mandy ne répond plus.

– MEYRAND E., Tu peux toujours courir ( Nathan Poche )

Le truc de Johnny, c’est de courir, et de courir vite, pour le reste… il est lent, rêveur, il bégaie, il ne trouve pas sa place. Et puis un jour, sur le trajet de l’école, il tombe sur une météorite, Daphné, une fille de son âge rapide comme l’éclair. Tellement rapide qu’elle ne va plus en classe. Intelligente quoi, pas comme lui. Joignant leurs deux solitudes, ces deux enfants vont emboîter le pas de Prévert et faire de leur amitié toute neuve un bouleversant poème.

– MONTARDRE H., Amies sans frontières, Rageot-Cascade.

Les lettres de deux adolescentes qui ne se sont jamais rencontrées.

C’est l’histoire de Laure, 12 ans, qui habite en ville dans un appartement et qui a une vie normale d’adolescente de son âge et de Moodame du même âge mais qui elle , habite en Thaïlande dans une hutte dans un petit village des montagnes du Nord. La correspondance se fait grâce à l’oncle de Laure, Robert  qui est parti en mission humanitaire en Thaïlande et qui leur écrit des lettres de temps en temps pour leur donner de ses nouvelles. Elles font peu à peu connaissance et découvrent qu’elles ont des point communs  malgré la distance qui les sépare, elles se racontent chacune leur vie, leurs problèmes et leurs modes de vie très différents. Un jour, alors que la correspondance se passe à merveille, Laure s’étonne de ne pas avoir reçu de lettre de Moodame depuis un certain temps, elle continue de lui écrire comme d’habitude mais en la questionnant sur le fait qu’elle ne réponde pas. Toujours aucune réponse de Moodame. Laure reçoit une lettre spécialement pour elle de son oncle qui est toujours en Thaïlande qui raconte qu’elle ne lui écrira plus, expliquant qu’elle à été enlevée dans son village ainsi que d’autres enfants pour être réduite en esclavage par des maîtres. Quand Laure apprend la nouvelle, elle est prise de tristesse et décide de continuer à lui écrire tous les jours, même si elle sait que Moodame ne recevra jamais ses lettres.

– SARDE M. et BLIN A., Le Livre de l’amitié (anthologie).

– SAUMONT A., Aldo mon ami et autres nouvelles

Un homme songe devant la plage à son enfance et aux humiliations qu’il a subies ; des enfants exercent leur cruauté sur l’un des leurs ; une jeune délinquante se retrouve devant le juge ; une amitié se trouve irrémédiablement soudée par un drame. Dans un univers où la détresse n’est jamais loin, Annie Saumont nous raconte des histoires de gens ordinaires, qui sont quelquefois un peu les nôtres.

– ULMANN F., L’Ami retrouvé.

le narrateur Hans Schwarz, fils d’un médecin juif, et Conrad von Hohenfels, jeune aristocrate, pendant la montée en puissance du régime nazi (en 1932) à Stuttgart. Hans invite son camarade plusieurs fois chez lui et s’étonne que Conrad ne fasse pas de même. Enfin, Conrad invite Hans mais à chaque fois sans la présence de ses parents. Hans, vexé, lui demande par la suite des explications. C’est alors que Conrad explique à Hans que sa mère déteste les Juifs.

– VAN DRAANEN W., Pacte de Sang ( Milan/Macadam).

Joey et Rusty sont les meilleurs amis du monde. Régulièrement, ils scellent leur amitié avec des « pactes de sang » où il s’entaillent légèrement le doigt. Ils accumulent les bêtises ensemble, jusqu’à la plus grosse, irréversible : voulant faire peur aux conducteurs de voitures, ils imitent un fantôme au bord d’une route la nuit et… le drame arrive

– ZENATTI V., Une Bouteille dans la mer de Gaza.

Tal, jeune Israëlienne habitante de Jérusalem, en a plus qu’assez de l’horreur banalisée des attentats. En désespoir de cause, elle écrit une lettre, la met dans une bouteille et demande à son frère, soldat, de l’abandonner quelque part à Gaza. La lettre doit lui permettre d’entamer une correspondance électronique avec un ou une Palestinien(ne). Tal veut ainsi se prouver que tout espoir de paix et d’entente n’est pas perdu. Un jeune homme, vindicatif et ironique, lui répond.

Après des débuts cahotiques, un échange s’instaure. Deux vies totalement différentes et pourtant si proches géographiquement sont mises en parallèle.

Témoin direct d’un attentat alors qu’elle filmait des rues de sa ville, Tal se remet doucement de son choc psychologique tandis que Naïm, le Palestinien part faire des études de médecine en Angleterre. Ils se donnent rendez-vous dans trois ans. Une amitié est née.

– BAMI E., Chère madame ma grand-mère.

Olivia a douze ans et demi. Elle habite seule avec sa mère et veut absolument en savoir plus sur sa naissance et sur son père, autour desquels règne le plus grand des secrets. Elle décide d’entamer une correspondance avec Madame Barrois, dont elle a trouvé le nom en fouillant dans les affaires de sa mère. Peut-être cette femme âgée, qui semble porter le même nom de famille que le père d’Olivia, en saura-t-elle un peu plus sur ses origines ? Commence alors un émouvant échange épistolaire entre une enfant qui cherche désépérement à connaître la vérité et une vieille dame qui aurait préféré l’oublier…

– DAHL R., Moi, boy.

Que se passe-t-il quand on attrape une ratite ? Et quand on simule une crise d’appendicite ? Avez-vous jamais fumé du tabac de chèvre ? Vous a-t-on déjà affublé d’un costume qui donne l’air d’un employé des pompes funèbres pour vous rendre à l’école ? Neuf, dix, onze ans… Les années passent : voici venu le temps de se demander ce que l’on fera après le collège…L’auteur évoque son enfance. On découvre avec bonheur un jeune garçon qui ressemble étonnamment aux héros de ses livres. Une vie aussi passionnante qu’un roman.

– DESARTHE A., Je ne t’aime pas, Paulus.

Julia se trouve moche. Aussi, quand on lui dit que Paulus Stern, le garçon le plus beau de la classe, est amoureux d’elle, elle refuse fermement d’y croire.Mais, vrai ou pas vrai, comment faire pour ne pas y penser à longueur de journée ?

– HASSAN Y., Momo petit prince des bleuets.

Pour Momo, l’été s’annonce interminable à la cité des Bleuets. Du jour où il s’inscrit à la bibliothèque, le cours de ses vacances change. Momo se met à lire avec passion et fait la connaissance de monsieur Édouard, un extravagant instituteur à la retraite. Ensemble, ils ont de grands projets…

– LENAIN T., Un pacte avec le diable.

Une fois ses parents divorcés, Roxanne a dû s’habituer à vivre avec sa mère et son beau-père. Un soir, après avoir reçu une gifle de son beau-père, elle décide de s’enfuir et de rejoindre son père. Pendant sa fugue, elle fait la connaissance de David, un jeune drogué, qui l’héberge quelques jours chez lui. Au travers de cette amitié, Roxanne découvre l’univers impitoyable de la drogue et prend conscience de la mort.

Thomas-la-honte,

A la suite du décès de son père dans un accident de voiture, Thomas culpabilise. Il devient lA risée de la classe et subit sans broncher les humiliations. Mais, sa rencontre avec un clochard va l’aider à surmonter cette épreuve et à s’affirmer.

HINCKEL Florence Secrets.com Rageot éditeur, 2013.

Mona, 12 ans, partage tout, de ses grands délires à ses petits soucis, avec sa bande de copines. Elle décide de créer, avec la documentaliste du CDI, un site où tous les collégiens pourront, de façon anonyme, faire des confidences et recevoir les conseils de ceux qui les lisent. De la peur du divorce aux bienfaits d’une crème anti-acné, les sujets sont variés et le site est de plus en plus fréquenté ! Mais bientôt la situation dérape et quelqu’un révèle un secret trop lourd à porter… Info ou intox ? De qui s’agit-il ? Comment l’aider ?

– LEYDIER M., Zohra, l’insoumise.

Zohra, 14 ans, vit dans un village au Maroc. Aînée d’une famille nombreuse, c’est à elle que revient les tâches ménagères. Son père et son frère la considèrent comme une domestique. Un jour, une vague tante française lui propose de venir en Europe. Elle se réjouit d’une autre vie, mais ce sera pire. Zohra va devenir une véritable esclave domestique. L’auteur aborde un thème difficile, peu traité dans le roman pour la jeunesse. Un petit dossier, en fin de volume, donne quelques informations et adresses de référence.

-OLLIVIER Mikael, Star-crossed lovers

Guillaume est le fils du patron d’une usine. Clara est la fille d’un délégué syndical. Tous deux s’aiment mais Guillaume ne peut avouer à Clara qui est son père de peur d’être rejeté. Le conflit des valeurs de leurs pères les séparera-t-il aussi ?

-CHARPENTIER Orianne, Mauvaise graine

A 15 ans, Jérémy est certain de décevoir ses parents par rapport à sa sœur, brillante étudiante. Il a également honte de sa famille : son père est ouvrier, sa mère est couturière et parle mal le français. Cependant lorsqu’il découvre que son père est malade, cela remet en question ses valeurs.

– MA YAN et HASKI P., Journal de Ma Yan : la vie quotidienne d’une écolière chinoise.

L’histoire vraie sous la forme d’un journal intime, d’une jeune fille, Ma Yan, issue d’une famille de paysans chinois très pauvres. Le lecteur pourra découvrir la vie quotidienne et les conditions de vie souvent difficiles (et notamment la vie dans un collège). Il partagera surtout les espoirs et les déceptions de cette jeune fille, qui apprend un beau jour de 2001 que sa famille n’a plus les moyens de l’envoyer à l’école. Ma Yan n’a que 13 ans et toute sa vie semble s’écrouler à l’annonce de cette nouvelle. Ma Yan début alors un difficile combat pour poursuivre sa scolarité et enfin espéré une vie meilleure. . La rencontre avec Pierre Haski, correspondant à Pékin pour le journal Libération permettra à la jeune fille de voir son vœu le plus cher enfin réalisé. Un témoignage est émouvant, enrichi de notes sur la Chine. Un beau manifeste pour le droit à l’éducation.

– MEBS G., L’enfant du dimanche.

Madame Ulla Fiedler vient chercher une petite fille de huit ans pour sa sortie hebdomadaire de l’orphelinat. Cette petite fille raconte la vie bien triste de l’orphelinat, surtout le dimanche. Ses moments d’attente, ses réflexions, ses espoirs. Mais heureusement cette « maman du dimanche », bien différente de ce qu’on peut imaginer d’une mère adoptive, lui redonne espoir. Elles vont apprendre à se connaître, à s’aimer et à résoudre ensemble leurs problèmes. Entre intimité et émotions, entre tendresse et préjugés, un roman très émouvant aux personnages très attachants.

– MORPURGO, Le royaume de Kensuké.

le 10 septembre 1987, Michael, onze ans, embarque avec ses parents et leur chienne, Stella, sur un voilier pour faire le tour du monde. Une nuit, alors qu’il est de quart, Michael tombe à la mer avec sa chienne. Accroché à son ballon de football, il sent ses forces l’abandonner. Lorsqu’il reprend connaissance, le jeune garçon se retrouve échoué, avec sa chienne, sur une île déserte perdue au milieu du Pacifique. Un matin, alors que l’épuisement le gagne, Michael trouve auprès de lui un peu de nourriture et d’eau douce. Il n’est pas seul…

Devenu adulte, Michael nous révèle une amitié secrète qui l’a lié, sur l’île, à un personnage inoubliable.

– MOURLEVAT J-C., La rivière à l’envers., tome1 : Tomek

Tomek, un jeune orphelin de 13 ans, tient la petite épicerie de son village. Un soir, une jeune fille entre dans sa boutique et lui demande s’il vend des sucres d’orge. Tomek lui donne alors un sucre d’orge qu’il prend dans un bocal qu’elle met dans sa poche puis lui demanda s’il a  » de l’eau de la rivière Qjar « . Ainsi commence, pour le garçon, un immense voyage qui va le conduire à la forêt de l’Oubli, au village des Parfumeurs, sur l’île Inexistante… Parviendra-t-il à retrouver Hannah, à l’autre bout du monde, là où coule, à l’envers, cette rivière fabuleuse?

– REYNAUD F., L’enfant-loup.

En Lozère, à la fin du XIXe siècle, trois frères capturent une étrange créature dans les bois : un enfant sauvage, élevé par les loups… Le docteur Roussinol le recueille chez lui mais le retour de l’enfant-loup parmis les humains n’est pas sans douleur… Soutenu par sa femme et par sa fille qui se prennent d’affection pour cet enfant, le docteur va alors entreprendre une éducation lente et difficile.

Mais cela suffira-t-il à effacer des années de vie sauvage ?

– TASMA S., Mon premier jour d’amour.

Que faire quand on a quatorze ans et un père qui vous interdit tout, dont les ordres tombent comme des couperets ? Jusqu’à présent, Paul pensait avoir trouvé une parade : il avait décidé qu’il n’aimait pas les fêtes, que les expéditions en bande le laissaient froid et que les filles ne l’intéressaient pas non plus. Mais on ne peut pas toujours se faire croire ce genre de chose. Cet été-là, alors que ses relations avec son père sont plus tendues que jamais, Paul fait la connaissance de Fanny, une fille incroyablement culottée, très séduisante, et un peu dangereuse. À cause d’elle, pour la première fois, Paul va désobéir à son père. Ensuite, il faudra qu’il apprenne à ne pas se laisser mener par le bout du nez…

– WEIR P., Le Cercle des poètes disparus (1989)

Il fut leur inspiration. Il a transformé leur vie à jamais.A Welton, un austère collège du Vermont, dans les années 60, la vie studieuse des pensionnaires est bouleversée par l’arrivée d’un nouveau professeur de lettres, M. Keating.Ce pédagogue peu orthodoxe va leur communiquer sa passion de la poésie, de la liberté, de l’anticonformisme, secouant la poussière des autorités parentales, académiques et sociales.

Même si le drame – le suicide d’un adolescent – déchire finalement cette expérience unique, même si Keating doit quitter le collège, il restera pour tous celui qui leur a fait découvrir le sens de la vie.

– VIGAN D., No et moi

Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d’amour, observe les gens, collectionne les mots, multiplie les expériences domestiques et les théories fantaisistes. Jusqu’au jour où elle rencontre No, une jeune fille à peine plus âgée qu’elle. No, ses vêtements sales, son visage fatigué, No dont la solitude et l’errance questionnent le monde. Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin.Mais nul n’est à l’abri…

BAZIN H., Vipère au poing.

Le livre décrit l’enfance et l’adolescence du narrateur, Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon. Ce dernier décrit ses rapports avec sa famille, et notamment sa mère Paule Pluvignec, dite Folcoche, une véritable marâtre. Ce roman est un huis clos entre la mère indigne, les trois enfants martyrisés, le père démissionnaire et un précepteur changeant.Magnifique récit dans lequel l’auteur s’adresse à sa mère en racontant son histoire à la deuxième personne.

-MAUPASSANT.G, Le Papa de Simon

Parce qu’il vit seul avec sa maman, parce que sa famille ne ressemble pas à celles de ses camarades, un jeune garçon devient le souffre-douleur des autres enfants. Sa route va heureusement croiser celle de Philippe Remy, le forgeron du village.

– SCHMITT E.E.,*  Oscar et la dame rose.

Oscar a dix ans et il vit à l’hôpital. Même si personne n’ose le lui dire, il sait qu’il va mourir. La dame rose, qui le visite et « qui croit au ciel », lui propose d’écrire à Dieu pour qu’il se sente moins seul. A travers cette correspondance originale le récit aborde, du point de vue de l’enfance, des questions philosophiques et existentielles : la maladie, la souffrance et la mort, la rencontre avec l’autre et avec le mystère… Les nombreux passages de paroles rapportées permettront aux élèves de découvrir ou d’approfondir les techniques du dialogue argumentatif. L’appareil pédagogique est suivi d’une interview exclusive de l’auteur.

  • Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran

Paris, années soixante. Momo, un petit garçon juif de douze ans, devient l’ami du vieil épicier arabe de la rue Bleue. Mais les apparences sont trompeuses : Monsieur Ibrahim, l’épicier, n’est pas arabe, la rue Bleue n’est pas bleue et l’enfant n’est peut-être pas juif…

Isabelle ARSENAULT et Fanny BRITT, Jane, le renard et moi

Montréal, dans les années 80. La jeune Hélène est le canard boiteux de son établissement. Mise à l’écart, sujette aux moqueries et aux insultes, elle se réfugie dans la lecture de Jane Eyre d’Emily Brontë. Elle s’identifie à l’héroïne tout en se dévalorisant, persuadée d’être « une saucisse de Toulouse », « un bébé truie » ou « un coussin à fourchettes ». Et le pire est à venir. Une semaine en camp de vacances avec les 40 élèves de cinquième, prêts à la martyriser. Mais deux rencontres vont illuminer son quotidien. La première avec un magnifique renard roux au regard bouleversant. La seconde, avec une jeune fille qui devient son amie, illuminant son quotidien car « le monde, tout à coup, est rempli des mots de Géraldine ».

– VASCONCELOS J., Mon Bel Oranger

Zézé est un enfant de cinq ans, qui vit à Bangu, au Brésil. Il est doté d’une extraordinaire maturité et plénitude, usant de son intelligence avec laquelle il a déjà appris à lire seul . Il est vraiment très maigre et ne fait pas du tout cinq ans. Issu d’une famille pauvre, son père est sans emploi, sa mère travaille dans une fabrique pour un salaire de misère. À l’exception de sa sœur aînée Gloria et de son petit frère Luís, ses nombreux frères et sœurs le battent car il enchaîne les bêtises. Zézé s’invente un monde imaginaire et fantaisiste dans lequel un petit pied d’oranges douces est son confident (l’arbre lui parle…).

Révolté contre le monde des adultes, il noue petit à petit des liens avec un homme surnommé « Portugâ »,

,6Christine PALLUY, Le silence de Nélio ? Alice éditions, 2012.

Nélio a douze ans et mène une vie sans histoire entre sa famille, son meilleur ami, le collège et ses bandes dessinées. Mais le jour où il est abordé à la sortie du collège par deux adolescents menaçants qui lui demandent de l’argent, tout bascule. Nélio croit pouvoir régler cela tout seul, sans l’aide des adultes. Il vole de l’argent à ses parents et entre dans un cycle infernal : menaces, peur, chantage, mensonges, enfermement, absentéisme. Il ne se supporte plus et ne sait comment trouver une issue. Sa vie est devenue un enfer à cause du racket dont il est la victime.

– GOSCINNY et SEMPE, Le Petit Nicolas.

On n’est pas sérieux quand on a 15 ans de la collection Etonnants Classiques Flammarion sous le thème : « Parents, on vous hait » (textes de L. F. Céline, Hervé Bazin, Charlotte Brontë, Barbara Samson).

– ANDRIANT Franck, Je voudr@is que tu

Salomé, treize ans, aime chatter avec ses copains et ses copines. Avec Florine, sa meilleure amie, avec Saïd et Philippe, elle peut passer des heures à discuter de tout et de rien. Pour Salomé, Internet, c’est la vie réelle, la porte ouverte sur le monde et sur les autres qu’elle ne pourrait pas rencontrer autrement. Elle fait ainsi la connaissance de Michaël, seize ans, beau et bronzé, vivant à Tours, à quelques heures de chez elle en Bretagne. Ils apprennent à se connaître sans se rencontrer, à se dévoiler… Elle aime aussi chatter avec Coralie, fragile, solitaire. Coralie qui lui avoue qu’elle ne pourrait pas vivre sans ces échanges, Coralie qui lui demande de la rencontrer. Mais elle ira de surprise en surprise et découvrira que ceux avec qui elle chatte ne sont pas toujours ceux qu’elle croit…

-WITEK Joe, Mauvaise Connexion

Julie a quatorze ans et des paillettes plein la tête. Avec son amie Katia, elles jouent au mannequin, se photographient, font des défilés de mode. Julie s’inscrit un soir sur un site de tchat. Elle devient Marilou, se vieillit de 4 ans et y rencontre un certain Laurent, qui se dit photographe de mode. Le poisson est ferré et c’est l’engrenage. Julie tombe amoureuse de Laurent, perd ses amis, ment à sa mère, s’enferme et s’immerge totalement dans cette relation virtuelle, Ce roman de Jo Witek est très intéressant. L’auteure met en garde, à travers une adolescente naïve qui croit au prince charmant, sur les dangers de l’internet et des rencontres que l’on peut y faire. Car le net est aussi peuplé de loups qui rôdent… Elle montre parfaitement les processus mentaux qui se mettent en place alors, amenant la victime à s’enfermer dans une addiction

_F. De Guibert, L. Schaack, Trois ou quatre amies, tome 1

Trois meilleures amies se retrouvent face à un problème : la venue d’une quatrième dans la bande ! « Hier j’ai regardé les photomatons qu’on a faits l’été dernier, juste avant de rentrer chacune chez nous.On a l’air tellement bien ensemble ! Nous, les trois inséparables : Sol la lumineuse, Sand la volcanique, et moi, Mar, qui passe mon temps à rêver. Pourtant, sur notre réseau JustFriends, maintenant, c’est l’ère frigidaire. On ne se comprend plus. Je ne sais même pas si on sera encore amies aux prochaines vacances. Tout ça à cause d’Angela…»

Les plans de travail : comment ça marche ?

 

Principe du Plan de travail :plan de travail

« Support aux activités personnalisées dans la classe, à destination de chaque élève, le plan de travail est un document à partir duquel élève et enseignant s’entendent sur un parcours d’apprentissages résultant de la combinaison entre les choix de l’élève, ses capacités, les ressources de la classe, les obligations scolaires définies par l’enseignant. En fin de semaine, un bilan est effectué avec l’enseignant ; il détermine en partie le plan de travail suivant. »Sylvain CONNAC, Apprendre avec les pédagogies coopératives. Démarches et outils pour l’école, ESF, 2009.

Une séquence ( un chapitre) est organisée avec alternance de temps de réflexion et d’apprentissage collectifs et séances de travail en autonomie, guidé par un Plan de travail.

Lors de ces séances d’autonomie, les élèves reçoivent leur plan de travail qui comporte une partie commune (généralement une écriture) et une partie individualisée en fonction de leur niveau de maîtrise. Chacun, à son rythme, effectue les tâches demandées selon un ordre qu’il choisit. Les exercices reprennent des points du cours collectif avec des degrés variables de difficulté.

Le plan de travail est organisé par compétences ( réf. Sacoche).

Un délai est donné à la classe à l’issue duquel un bilan est dressé afin de souligner les avancées, les difficultés, les approfondissements nécessaires …

Les élèves sont autonomes, libres de consulter les fiches-outils, de demander de l’aide à un tuteur, de sauter un exercice pour y revenir plus tard. L’essentiel est que le Plan de travail , qui est un contrat, soit rempli à la fin du délai imparti.

Une séance d’autonomie dans le détail :

Lorsque les élèves arrivent en classe ils récupèrent leur plan de travail pour les 3 ou 4 séances à venir. Je signale le groupe de besoin qui travaillera avec moi sur un point précis ( les dyslexiques pour un point d’apprentissage / les élèves qui ne peuvent travailler à la maison/ les élèves qui n’ont pas compris un point du cours/ ceux qui ont raté une évaluation/ ceux qui doivent préparer un oral /ceux qui n’ont pas acquis un niveau de maîtrise …).

Chaque élève observe la partie individualisée qui le place dans un groupe : entrainement / remédiation / approfondissement.

Entrainement : des exercices permettent de s’entraîner pour une évaluation ( écriture, ceinture d’orthographe, évaluation de grammaire, de conjugaison). L’élève , lorsqu’il se sent prêt, peut demander à être évalué.

Remédiation : à la suite d’un devoir, ce qui n’a pas été compris est repris. Attention, il faut absolument passer par l’entrainement ,ensuite, avant de pouvoir demander l’évaluation. Généralement je suis présente auprès de l’élève lors des séances de remédiation.

Approfondissement : à la suite d’un devoir ou d’un cours l’élève peut aller plus loin.

La mission de l’enseignant :

Durant ces séances d’autonomie, je reste avec un petit groupe de besoin afin de mener un travail personnalisé de soutien. Les élèves qui rencontrent des difficultés dans leur travail autonome peuvent solliciter mon aide si je suis disponible. Sinon ils se tournent vers les élèves désignés tuteurs.

Je reste disponible pour lire une consigne à voix haute, aider à la reformulation.

Il m’arrive de passer sur les différentes tables de façon à voir l’avancée des Plans de travail. Je fais un pointage régulier à la fin de chaque séance sur les Plans de travail que les élèves ont laissés en classe.

Les tuteurs : 

Les élèves désignés tuteurs de séance effectuent leur plan de travail mais peuvent aider leurs camarades sur sollicitation. Ils sont identifiés en début d’heure.

Les règles sont strictes car il ne s’agit pas de perturber la classe:

  • Un tuteur ne doit pas faire le travail à la place du camarade.
  • Il doit l’aider à réfléchir à ce qui pose problème et l’orienter.
  • Il  peut refuser son aide s’il est sollicité, uniquement s’il a lui-même beaucoup de travail ou est en retard)
  • Cela se fait en silence.

L’auto-évaluation : 

Les exercices proposés sont auto-correctifs. Je demande cependant aux élèves de me montrer leurs travaux avant d’aller voir la correction. En cas d’erreur, l’élève peut refaire un exercice du même type.

Pour les exercices sans correction ( écriture) je corrige les plans de travail pour la séance suivante. Est alors proposée une réécriture pour certains.

Le tableau de bord :

Sur le tableau apparaissent les tâches du PDT. Les élèves qui ont terminé et ont réussi les exercices viennent s’inscrire dans  » je peux aider ». Ceux qui n’y parviennent pas s’inscrivent dans « j’ai besoin d’aide » en fin de séance si personne n’a pu répondre à leur demande. Chacun observe ce tableau régulièrement pour voir comment il peut se positionner, en aide ou en demandeur.

Des temps de bilan sont ménagés en fin de séance ou à l’issue du délai imparti.

Demande d’évaluation :

A l’issue du Plan de travail, un élève peut demander à être évalué s’il se sent prêt. Il doit cependant le faire sur un temps d’autonomie et non un temps de réflexion collective et de construction de cours. Généralement les PDT se font sur 4 séances consécutives. Les élèves utilisent ce temps pour effectuer une évaluation ou une réévaluation.

 

 

Organisation de l’année

MON ANNÉE en Français

LE TRAVAIL COLLABORATIF

La salle de Français est organisée en îlots afin de favoriser le travail collaboratif. Toutefois,afin d’éviter les bavardages, certaines règles sont à respecter. Des rôles seront donc attribués dans les groupes (régulateur, rédacteur, orateur…). C’est l’enseignant qui désigne les membres du groupe, selon l’objectif de la séance et le niveau de maîtrise de chacun.

Quelques règles simples :

  • J’accepte tout camarade dans mon groupe.
  • Je peux choisir un rôle mais pas toujours le même.
  • Tout travail collaboratif commence par une discussion de groupe sur les objectifs de travail.
  • Le régulateur est maître du temps et de la consigne. Il veille à ce que chacun ait la parole.
  • Le rédacteur rédige la synthèse de groupe, les idées.
  • L’orateur présente le travail du groupe à la classe.
  • Chacun doit pouvoir exprimer ses idées sans être jugé ou rabaissé.
  • Chacun doit s’investir dans une tâche, participer au travail de groupe et doit pouvoir répondre aux questions de la classe, de l’enseignant.

LE TABLEAU DES INFRACTIONS

Sans titre

Arriver en retard, ne pas réviser, perturber le cours en bavardant ou en ayant un comportement dissipé, ne pas prendre soin du matériel, manquer de respect envers un camarade ou l’enseignant, sont autant d’infractions qui dérangent la classe. Vous aurez droit à deux avertissements avant la punition et le mot inscrit dans le carnet à l’attention des parents. Une récidive occasionnera un rendez-vous avec la famille. Dans la classe, chacun est responsable de ses actes, d’où le tableau des infractions qui, affiché, nous rappelle que nous sommes là pour travailler dans les meilleures conditions. Le tableau sera renouvelé chaque mois afin que chacun ait une chance de voir son nom disparaître.

LE TABLEAU DE MOTIVATION

motivation

Le Tableau de motivation est affiché en classe, chacun peut s’inscrire ou verra son nom surligné lors de participations efficaces, d’initiative, d’investissement. Pour montrer votre motivation, vous pouvez par exemple :

–  Réaliser un exposé, un compte-rendu de lecture, un compte-rendu de séance cinéma (/10)

-Demander un travail supplémentaire ou réécrire un travail pour l’améliorer (10)

-Prendre la parole en classe à chaque séance (/5 en fin de semaine)

-Faire des propositions pour le blog, le mot de la semaine (/5)

-Proposer un texte libre pour le blog (/10)

-Présenter l’actualité de la semaine écoulée (/10)

-Présenter un coup de cœur ou un coup de griffe (/10)

-Montrer que vous avez bien révisé en récapitulant le cours en fin et en début de séance (/5)

-Aider un camarade en rédigeant pour lui, en l’aidant lors d’exercice (rappel :aider = ce n’est pas « faire à la place de … »), en prêtant son classeur s’il est bien tenu et lisible (/5)

Les classeurs d’autonomie peuvent vous aider, consultez-les ! Selon la note attribuée, vous choisirez de la garder ou pas pour votre moyenne.

LES CLASSEURS D’ AUTONOMIE

Afin de vous  responsabiliser vis-à-vis de vos apprentissages, un classeur d’autonomie est à votre disposition dans la classe. Vous pouvez y trouver :

  • Des exercices supplémentaires pour approfondir une notion
  • Des devoirs facultatifs
  • Des sujets d’exposés ou d’articles pour le blog
  • Des activités diverses et ludiques pour vous entraîner ou patienter

Ces classeurs sont également utilisés dans le cadre des plans de travail. Une à trois heures, en début ou fin de chapitre – soit toutes les trois à quatre semaines – sont consacrées au travail en autonomie. Chaque élève reçoit un plan de travail selon son niveau de maîtrise et doit s’organiser afin de le mener à bien sur le temps imparti. Un plan de travail peut servir à la préparation d’une évaluation ou bien à la remédiation avec les classeurs d’autonomie, en fonction des compétences non maîtrisées.

A vous de jouer pour gagner des point bonus (voir tableau de motivation) !