Journal de bord (ELDORADO)

Chapitre 1 : L’ombre de Catane

Salvatore Piracci est un commandant dans la marine militaire italienne. Durant l’une de ses permissions, il flâne dans les rues de Catane et fait une drôle de rencontre. En effet, une femme qui ressemble plutôt à un fantôme le suit jusque chez lui. Une fois arrive, elle lui avoue qu’ils se sont déjà rencontrés en 2004. À cette époque le navire de Salvatore avait intercepté un navire libanais, le Vittoria, au large des côtes italiennes. Il s’agissait d’un bateau qui transportait des émigrés et qui depuis trois jours, était à la dérive. De nombreux passagers étaient morts et parmi eux se trouvait le fils de cette jeune femme. Il meurt alors de soif et jeté par-dessus bord. La femme désire se venger et elle demande au commandant son arme pour tuer l’homme d’affaires syrien qui a affrété le bateau et l’a ensuite abandonné lâchement en pleine mer : « Damas affrète un navire de crève la faim qu’il lance à l’assaut de la forteresse européenne. » Salvatore essaye de la dissuader de mener à bien son projet, mais devant la détermination de la femme, il cède. Elle disparaît et le commandant est anéanti.

(Je l’ai lu en 1 h dans ma chambre)

Chapitre 2 : Tant que nous serons deux

Durant ce temps au Soudan, deux frères, Jamal et Soleiman s’apprêtent à quitter leur cadre de vie, leur pays, leur famille, leurs amis, leurs coutumes, leurs habitudes. Tout leur passé et leur histoire seront bientôt derrière eux. En e effet, ils vont clandestinement essayer de rejoindre l’Europe à la recherche d’une vie meilleure. Ils sont inquiets et craignent cette traversée aussi bien que ce qu’ils trouveront sur place. Soleiman est le plus anxieux, et pour se rassurer, il place toute sa confiance en son frère. Il pense que grâce à lui, il ne risque rien et qu’ils parviendront à avoir un avenir meilleur, une fois en France. Ils partent donc confiants, mais à regret tout de même de laisser derrière eux les gens qu’ils aiment.

(Je l’ai lu en 20 min dans ma chambre)

Chapitre 3 : Tempête

Retour à Catane où le commandant discute avec son confident et ami Angelo et évoque le destin tragique de la femme à qui il a remis son arme un peu plus tôt. Le second du bateau vient alors le chercher, car ils doivent venir en aide à un cargo qui en détresse à donner des canots de sauvetage aux migrants clandestins qu’il transportait. La mer est très très agitée et le danger est bien réel. Une petite accalmie décide les marins italiens à tenter d’intervenir pour sauver ces gens. Ils arrivent effectivement à récupérer les occupants de deux canots. Mais la mer se déchaînant de nouveau, Salvatore doit abandonner les recherches à regret, contraint et forcé. Il commence déjà à culpabiliser de n’avoir pas pu venir en aide à tous les immigrants qui périront dans la mer.

(Je l’ai lu en 50 min dans ma chambre)

Chapitre 4 : Blessure de frontière

Jamal et Soleiman franchissent la frontière entre le Soudan et la Libye en compagnie d’un guide. Cependant Jamal se sent mal et annonce à son frère qu’il ne pourra pas continuer, car il est trop malade. Il lui confie alors un collier de perles vertes et l’argent qui leur reste afin que celui-ci puisse arriver à bon port et trouver les moyens de s’en sortir. Il disparaît alors, rebroussant chemin. Soleiman doit donc poursuivre seul le périple sans avoir de crainte et en essayant de surmonter son angoisse.

(Je l’ai lu 20 min en dans ma chambre)

Chapitre 5 : le cimetière de Lampedusa

Piracci oscille entre dégoût et insatisfaction qui ne le lâchent plus. Il a de plus en plus de mal à croire en la nécessité de sa tâche. Il refuse dès lors à un des clandestins qu’il avait sauvé et recueilli sur son bateau de le dissimuler une fois qu’ils seraient arrivés en Italie. Le doute s’installe peu à peu et il réfléchit à la possibilité d’en protéger un en le tirant au hasard. Il est complètement perdu et surtout le remords de n’avoir pu mieux faire le ronge. C’est le capitaine du navire qui a jeté les clandestins à la mer qui subira, une fois à terre, la colère de Salvatore. Ce dernier le frappe violemment déversant sur lui toute sa colère. Une fois seul, le commandant se rend au cimetière de Lampedusa et devant les tombes des immigrants, il rencontre un inconnu qui lui parle d’Eldorado. Il a besoin de se recueillir sur la tombe de ces pauvres gens qui croyaient trouver le bonheur en fuyant loin de chez eux.

(Je l’ai lu en 35 min dans ma chambre)

Chapitre 6 : le boiteux

On retrouve Soleiman avec de très nombreux autres clandestins comme lui, entassés dans une camionnette, en Libye à Al Zuwarah en compagnie de leurs passeurs. Au bout d’une heure de route, les passeurs les laissent dans un cul-de-sac. Ils essayent de les racketter. Soleiman ne se laisse pas faire et tente de les défendre afin d’empêcher ces hommes d’exécuter leur triste dessein. Il subit un passage à tabac en règle. Quand il reprend connaissance, il est tout seul et tous les clandestins se sont enfuis sauf Boubakar, un homme boiteux. Ce dernier lui montre le chemin à suivre et se propose de l’accompagner dans ce périple.

(Je l’ai lu en 20 min dans ma chambre)

Chapitre 7 : L’homme Eldorado

Piracci quant à lui, risque une mise à pied suite aux gestes violents qu’il a eus contre le capitaine. Il n’accepte pas d’aller à la convocation qui lui a été envoyée par l’officier supérieur. Il fait part de sa décision de tout laisser tomber à Angelo. Il quitte alors la Sicile à bord d’une petite barque, laissant derrière lui tous ses papiers italiens, dans le but de rejoindre la Libye. Il fait donc le chemin inverse de celui du flux migratoire en rejoignant le pays que tous désiraient quitter. Une démarche qui lui permet de se placer dans la peau de ces hommes qu’il n’a pu sauver et de cette femme qui fuyait un pays pour offrir un avenir à son fils.

(Je l’ai lu en 20 min dans ma chambre)

Chapitre 8 : Je me perdrai à Ghardaïa

Soleiman accompagné de Boubakar, le boiteux, roule vers Ghardaïa en Algérie dans un camion bien rempli. Soleiman, sachant que bientôt il n’aurait plus d’argent, décide alors durant un arrêt à Ouargla d’assommer un marchand algérien et de lui prendre son argent. Boubakar cherche le moyen de passer au Maroc grâce à l’argent dérobé, mais Soleiman a du mal à assumer son geste,et il préfère s’éloigner estimant qu’il ne mérite pas de poursuivre ce périple. Pourtant, une rencontre mystérieuse le fait brusquement changer d’avis et lui redonne confiance en lui et en sa décision. Il se sent alors en sécurité.

(Je l’ai lu en 30 min dans ma chambre)

Chapitre 9 : Le reine d’Al-Zuwarah

On retrouve Salvatore, plusieurs jours/semaine plus tard au commissariat de police. Un policier l’interroge sur son identité mais Salvatore refuse de répondre car il n’a pas encore trouvé de nouvelle identité alors il ne sait pas quoi répondre. Finalement Salvatore dit qu’il est marin et qu’il vient de Sicile. Le policier semblait content de ces informations et décida de l’emmener quelque part. Salvatore rentre alors dans un grand endroit rempli de richesse avec un doux parfum. Il rentre dans une salle et aperçoit alors une grosse et huileuse dame assise. Cette dame était très laide. c’est la « reine d’Al-Zuwarah » du moins c’est comme ça qu’elle s’est auto-proclamé. elle est à la tête du plus gros réseau de passeur de la région, et propose à Salvatore, en lui jetant une liasse de billets à terre, de devenir capitaine d’un bateau. Au début il aimait l’idée  puis parti finalement vers Ghardaïa avec la seule liasse de billet qu’il a.

(Je l’ai lu en 30 min dans ma chambre)

Chapitre 10 : L’assaut

Soleilman a vécu une attaque des forces de police Marocaine qui brûlait les affaires des gens à la rue (dont Soleilman et Bouhbakar) et capturait les gens et les frappait. Soleilman et Bouhbakar avaient réussi à s’échapper de ça en partant courir vers la forêt. Quelque temps plus tard, Soleilman sort de la forêt et retomba sur les policiers, il comprit alors qu’il préparait une autre attaque. Soleilman parti alerté Bouhbakar et les autres dans la forêt. Les sans abris (environs 500 personnes) ont donc alors décidé de parti courir vers l’Espagne et de franchir cette frontière pour enfin être libre, être en Europe. En attendant le signal de départ, Bouhbakar fait promettre à Soleiman de ne pas regarder derrière et de ne pas lui venir en aide s’il n’arrive plus à courir (du fait de sa jambe cassée). Soleiman accepte de faire cette promesse. Vers trois heures du matin certaine gardes Espagnols sont partis, ils étaient à présent quinze, c’est le moment. Un homme cria « A l’attaque ! » et la course vers la liberté commença. Ils montent les murs malgré les barbelés, les hommes Espagnol au nord, et les policiers Marocain au sud. Bouhbakar reste accroché aux barbelés et, malgré la promesse que Soleiman lui a fait, il vient le sauver. La course au plus rapide continue.

(Je l’ai lu en 25 min dans ma chambre)

Chapitre 11 : Le messager silencieux

Le car de Salvatore s’arrête, le chauffeur demande de l’argent au passager pour continuer la route. Salvator donne ses derniers billets au chauffeur qui continue sa route. Le voisin de Salvator lui demande d’où il vient, Salvatore répond qu’il vient d’Europe. Cette réponse suscite l’admiration de tous les passagers qui ont commencé à lui poser pleins de question. Il n’a répondu que par des réponses dénigrantes, pour enlever l’envie aux Africains d’aller en Europe. Le chauffeur s’arrête de nouveau pour redemander de l’argent, et n’ayant plus rien, il fut contraint de descendre. Il croisa un groupe de gens pauvres assis autour d’un feu qui écoutait une histoire, l’histoire de Massambalo. Massambalo est le dieu des émigrés, et il prend la forme d’esprit qui voyage dans les corps des gens et si un émigré arrive à reconnaître un esprit à travers le corps d’une personne, alors cet émigré, en échange d’un bien précieux, à la protection du dieu Massambalo. Salvator quitte le groupe et se dirige vers la ville. En pleine dépression, il se sent totalement vide, et veut mettre fin à ses jours. Il trouve un bidon d’essence et se le vide sur tout le corps mais malheureusement pour lui, il ne trouve rien pour faire une flamme. Un homme le voit, et terrorisé, il devient immobile. Salvatore lui demande du feu mais il ne lui donna rien, par peur. L’ancien commandant tomba dans les pommes à cause de la fatigue mais l’homme se rattrapa.

(Je l’ai lu en 25 min dans ma chambre)

Chapitre 12 : Frères d’enfer

Soleiman et Bouhbakar, toujours entrain de courir vers le grillage qui sert de frontière, ils aperçurent un trou dans le bas du grillage. Ils se précipitèrent alors vers celui-ci. Bouhbakar passe en premier et réussi à passer malgré le fait que les barbelés lui aient griffé la totalité du ventre. C’est au tour de Soleiman de passer mais des Policiers espagnol arrivent en courant vers lui. Ils lui frappent l’épaule avec la matraque puis, quand Soleilman s’allonge pour passer, ils lui tirent les jambes. Soleiman n’a plus de force et commence à s’évanouir mais Bouhbakar lui tire les bras et parvient à le faire passer. Ils sont tout les deux libre, sain et sauf. Soleiman s’écroule de fatigue. Quand il se réveille, les espagnols sont entrain de soigner les émigrés, dont Soleiman. Il a seulement une jambe cassée. Soleiman trouve bizarre que les Espagnols qui, quelques minutes auparavant étaient entrain de les frapper, soient actuellement entrain de les soigner, les nourrir, etc. L’histoire de Soleiman se finit sur cette phrase : « Je me mets à pleurer doucement de joie, pour la première fois de ma vie. j’ai hâte. Plus rien, maintenant, ne pourra m’arrêter. »

(Je l’ai lu en 15 min dans ma chambre)

Chapitre 13 : L’ombre de Massambalo

Salvatore Piracci est au marché de Ghardaïa quand un jeune homme s’approcha et lui dit « Massambalo ? ». Salvatore hésita entre dire que ce n’était pas lui, et faire croire qu’il était Massambalo pour donner de la force et du courage à cet émigré. Après réflexion, il hocha la tête pour dire qu’il était Massambalo, et le jeune homme lui donna un collier de perle verte, vous l’avez peu être compris, il s’agissait de Soleiman. Salvatore se sentait mieux, il voulait continuer à se faire passer pour un esprit de Massambalo pour donner du courage à d’autres émigrés. Il décida de quitter Ghardaïa. En traversant la route il entendit un gros bruit de klaxon, tourna la tête et vit les phares d’un camion se rapprocher de plus en plus vite de lui. Il se fait percuter. Des hommes sont venu à son secours mais il les a supplié de le laisser mourir, car pour lui sa vie n’avait plus d’importance. Alors il mourut, entouré de perles vertes.

(Je l’ai lu en 20 min dans ma chambre)

Mes émotion/Mes ressenti :

L’auteur a écrit son livre en alternant les histoires des différents personnages, un chapitre parle d’abord de Piracci puis le chapitre suivant de Soleiman. Je trouve son choix judicieux car il nous raconte deux histoires sur l’immigration clandestine mais de deux points de vue différents en même temps. Il utilise un vocabulaire poignant, la douleur atroce que les personnages sont prêts à endurer pour arriver à leur but. Laurent Gaudé nous décrit les personnages et les paysages au fur et à mesure des péripéties, ce qui nous permet de visualiser les scènes.Ce livre m’a beaucoup fait réfléchir sur l’immigration, et les conditions de vie des clandestins pendant leur voyage vers l’Europe et surtout sur les passeurs. J’ai bien aimé que l’auteur aborde ce thème en deux points de vue différents car cela nous montre que l’on soit clandestin ou à la surveillance des frontières maritimes : des personnes souffrent de cette situation. Le personnage que j’ai préféré est Soleiman, car au début je pensais qu’il était fragile puis par la suite je me suis rendu compte qu’en fait il était très courageux et fort, ce qui fait de lui un personnage très attachant. En revanche celui que j’ai le moins aimé est la reine d’Al Zuwarah que le commandant avait rencontrée lors de son voyage car c’est une femme hautaine qui ne pense qu’à l’argent et au pouvoir. J’ai eu beaucoup d’émotions en lisant ce roman notamment quand Jamal annonce à Soleiman qu’il est malade j’ai faillis avoir les larmes aux yeux ou encore quand la femme raconte comment elle a perdu son enfant à Piracci aussi,  Laurent Gaudé utilise les bon mot pour nous faire comprendre à quel point Soleiman et Boubakar et les autre son prêt a tout pour franchir le grillage, cependant j’aurais aimé que l’on sache si elle a réussi à se venger, si elle est morte ou bien en prison.J’ai beaucoup aimé aussi que les deux histoires se rejoignent à la fin du livre. Il y a du suspens ce qui fait que l’on se pose des questions. Ce livre est réaliste, on peut donc bien se mettre à la place des personnages. Il y a du suspens ce qui m’a permis de me poser des questions sur la suite du livre et ça relançai l’histoire à chaque fois. J’ai apprécié ce livre car les histoires sont très touchantes, émouvantes, et montrent la réalité des choses, comme sur ce que l’on travail en ce moment.

 

 

Migrant à Brest

Comme tous les jours depuis deux ans, je me réveille, errant dans les rues sombres et étroites de Brest. Je suis mis de côté, les passants me regardent d’un air effrayé, quelques uns me donnent du pain ou une pièce. Je suis allongé sur le trottoir humide près d’une boulangerie, en face de moi se trouve un arrêt de bus, plusieurs personnes patientent, la plupart me tournent le dos. Les voitures m’éclaboussent quand elles roulent dans les flaques, le facteur s’arrête devant moi, sort de sa voiture et rentre dans la boulangerie. Je vois les voitures qui vont et viennent. Tous les jours je croise une personne effrayante qui me regarde avec haine. J’ai peur, je baisse les yeux, la boulangère sort en passant devant moi, elle me donne un pain au  chocolat et me sourit, je la remercie. J’ai froid, le vent souffle fort.

Je me souviens encore  de chaque moment de ma vie passée. Chez moi, en Libye, on était une grande et belle famille, pas très riche, mais on avait assez d’argent pour nous nourrir. Ma mère m’avait demandé de l’accompagner au marché du village. Il faisait beau et il ne faisait pas très chaud; elles’était arrêtée devant un stand, je connaissais le vendeur, c’était un bon ami. Je l’ai salué, on s’est parlé longtemps en arabe. Je regardais les légumes et épices qu’il vendait, j’adorais plonger mes mains dans les sacs de petits pois. Il m’a fait goûter une épice, elle était bonne’, je l’ai achetée pour ma mère. Quand je suis rentré chez moi, ça sentait bon, j’ai donné les épices à ma mère, elle m’a embrassé. Notre famille s’aimait beaucoup. Le soir, après avoir mangé, ma mère m’avait donné de l’argent pour fuir le pays, elle était malade et ne voulait pas que j’attrape la maladie. Je l’ai écoutée, j’ai payé un passeur pour aller  en Europe, pour moi c’était le meilleur endroit. J’ai pris un bateau, la traversée était longue, je  regrettais mon départ. Avant d’arriver en Italie j’ai sauté du bateau pour ne pas me faire interpeller par les gardes  côtes et je me suis retrouvé sur ce trottoir.

J’espère un avenir joyeux. J’espère gagner de l’argent. Je ferai ça pour ma mère, je ne penserai qu’à travailler.

William Berthier

On dirait que je suis transparent

 

Comme tous les jours je me réveille dans cette ville, « Bordeaux ». Je suis à moitié couché sur le sol de cette belle rue. Le soir, elle se transforme en une petite ruelle étroite et sombre, peu rassurante et j’ai peur. Une odeur malsaine se repend dans la rue. Tous les soirs je suis seul, avec ma couverture et mes deux livres. Il y a des chats qui miaulent. Le peu de voitures qui passent éclaboussent les trottoirs. Je ne dors qu’ environ quatre heures. Les gens passent sans même me regarder, jeter un coup d’œil ou me poser des questions. On dirait que je suis transparent. Je suis une tâche pour eux, je suis flou. Dès qu’il me voient ,vite ils tournent la tête.

Je me souviens de ces beaux temples avec les colonnes dorées. Les marchés avec plein de couleurs vives. De ces places devant les églises. Il y avait des mosaïques gigantesques sur les places publiques. Je vivais dans une belle maison. Ma mère me cuisinait tous les jours de bons repas. Je jouais souvent avec mon petit frère. Il faisait chaud et il n’y avait aucun nuage. Il pleuvait très rarement. Je me rappelle quand j’allais à l’école, j’apprenais ma langue maternelle, mes copains jouaient avec moi. J’allais à la mer et je faisais du surf avec mon père. Je faisais aussi des châteaux de sable. Quand j’étais un peu plus grand mes amis venaient dormir chez moi. On rigolait bien. Puis il y a eu la guerre et mon pays est devenue une  dictature. Donc mes parents ont décidé de partir, ils n’ont pas pu passer la frontière. Ils nous ont dit, à mon frère et moi, de continuer jusqu’en France sans jamais se séparer. Nous avons pleuré pendant très longtemps. On s’est enfin mis en route. Mais je suis arrivé tout seul en France car mon frère est tombé gravement malade. Il m’a dit de continuer sans lui, il n’était plus capable d’avancer.

Pour mon avenir j’aimerais trouver du travail et pouvoir enfin manger à ma faim. J’aimerais aussi connaître les gens de plus près et qu’ils deviennent mes amis. Tout simplement avoir une vie meilleure.

Louis Berthier

J’espère  que je pourrai survivre

Depuis mon arrivé en Europe, cela fait  trois jours que je suis dans la rue. Après plusieurs heures de marche, je vois un bout de verdure où je pourrais dormir. La fatigue et la douleur ont raison de moi, je dormirai ici cette nuit. J’ai beau me tourner dans tout les sens, ça ne change rien. J’aperçois quelquefois des voitures, la honte est mon partenaire de la nuit. Au bout de quelque heures je trouve un peu le sommeil. Mais un instant après, je me réveille en sursaut car il commence à pleuvoir, je me protège avec mon sac à dos. Le simple fait d’exister est devenu violence, l’herbe commence à se charger d’eau et moi avec. Les heures passent, je suis tétanisé par le froid et la pluie n’arrange rien. Je tombe de fatigue, je me réveille régulièrement de douleur, à cause du froid et de l’humidité. J’ai de plus en plus froid, je ne pense plus qu’à me réchauffer. Je vois que le soleil apparaît derrière ces couches de nuages. Je décide de me lever. Je m’en vais. Les passants m’évitent comme la peste. Je ressens encore plus cette honte. J’essaye de chercher des restes de nourriture dans les poubelles. Combien d’heure ou jours pourrai-je survivre?

Résultat de recherche d'images pour "sdf"Dans mon ancien pays. Je vivais avec ma grand mère. J’étais orphelin car mes parents sont morts. La guerre les a tués car la guerre est un monstre vivant. Ma grand mère à toujours fui la guerre. Elle m’a appris la vie, elle était très pauvre. Elle n’avait pas de travail et on ne mangeait pas à notre faim. La guerre se rapprochait de notre habitat. Un jour, mes amis m’ont dit dans une discussion qu’il y avait des gens qui prenaient le bateau pour aller en Europe. Ils ont dit aussi qu’il n’y avait pas la guerre et que c’était bien en Europe. Je n’ai rien dit à ma grand mère et j’ai pris presque tout l’ argent, mais jute assez pour payer les passeurs et je suis parti. Les passeurs nous ont donné un sandwich et ne voulaient pas qu’on prenne nos affaires. On est parti à trois barques, j’étais dans la dernière et malheureusement les premières étaient surchargées. Dans une tempête, elles on fait naufrage. Il n’y a pas eu un seul survivant,j’ai vu plus de 200 personnes se noyer. Jusqu’à que j’arrive en France je ne voulais pas que ça se passe comme ça.

Résultat de recherche d'images pour "barque de migrants"Je voulais travailler pour gagner un peu d’argent pour vivre une vie normale. Je pensais qu’on pouvait trouver des logements, manger ou vivre sans argent. J’espère  que je pourrai survivre .

Mathys Marescassier