L’ami retrouvé de Fred Uhlman

Je rédige un récit à la première personne

Je m’appelle Hans SCHWARZ, j’ai 16 ans et je suis juif allemand. J’habite à Stuttgart en Allemagne. Je suis fier de mes origines. Je suis cultivé, curieux et intelligent mais solitaire, j’attends un ami parfait. Mon père est médecin et ma mère femme au foyer. Je vis dans un quartier bourgeois mais dans des conditions de vie modestes. J’étudie au lycée Karl Alexander Gymnasium mais je m’y ennuie car je ne suis pas spécialement apprécié par mes camarades car presque tous n’aiment pas les juifs. Un jour un nouvel  élève est arrivé, il s’appelle Conrad, il fait partie d’une famille d’aristocrates. Je suis étonné de voir comme il est bien habillé et souhaite faire sa connaissance car il me semble très différent des autres. Je me suis rapproché de lui et finalement j’ai découvert que nous avions de nombreuses passions communes comme les pièces de monnaie que je collectionne.

Conrad  vient souvent chez moi et mes parents l’accueil chaleureusement. Mais Conrad ne m’a encore jamais invité chez lui, moi je trouve cela bizarre, je me demande s’il me considère comme son ami. Finalement Conrad m’invite chez lui, mais toujours en l’absence de ses parents. Un jour à l’opéra  je l’ai rencontré avec ses parents mais il a fait comme s’il ne me connaissait pas.  Je lui ai demandé pourquoi il m’avait ignoré et il m’a avoué que sa mère détestait les Juifs et qu’elle en avait peur. Un jour un nouveau professeur d’histoire est arrivé au lycée. Il disait du mal sur les juifs ce qui incita les élèves à m’insulter et à me frapper. Conrad n’a rien dit, il n’est  même pas venu m’aider, pire il m’a évité comme si nous n’étions plus amis.

C’est alors que mes parents ont décidé de m’envoyer  à New-York quand des conflits politiques ont éclaté dans le pays, dirigé par Hitler. Ils se sont suicidés peu après. Avant mon départ, j’ai reçu une lettre de Conrad qui me disait qu’il admirait Hitler et qu’il regrettait mon départ et espérait que nous nous retrouverions.

Aux Etats Unis j’ai grandi, étudié pour devenir avocat et fait ma vie. C’est alors que j’ai appris la mort de plusieurs de mes anciens camarades, presque avec joie tellement je me souviens de toutes ces paroles racistes qu’ils disaient sur moi. Mais j’apprends surtout la mort de Conrad, celui avec qui j’ai partagé mes passions et mes peurs pendant plusieurs mois. Je ne me sens pas trahi par mon ami car je découvre qu’il est mort exécuté après avoir participé à un complot contre Hitler, celui qu’il admirait, celui qui est à l’origine de la fuite d’un grand nombre de juifs allemands.

J’ai alors l’impression, trente ans après, d’avoir retrouvé un ami.

Noa OLIVIER

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