APRILE Thierry, Pendant la Révolution industrielle : Joseph, Le Creusot, 1868-1872, Gallimard jeunesse, 2005 (Le Journal d’un enfant (Gallimard jeunesse)). Au Creusot, dans les années 1870, toute la ville est organisée autour de l’usine des Schneider, une puissante famille d’industriels. Pour Joseph, finie l’école, il va devenir ouvrier, comme son père. Il n’a que onze ans, mais à cette époque, les enfants commencent parfois à travailler bien plus tôt. Fasciné par les machines, le jeune garçon déchante vite et découvre les longues journées, les pénibles conditions de travail et la dureté des contremaîtres.
Marie Desplechin Satin Grenadine, peinture sociale XIX°S, condition féminine
BERNARD-LENOIR Anne Pacific express (t.1) : Terreur sur la ligne d’acier, Agé de 11 ans en 1884, Luke MacAllan suit son père qui vient d’être embauché comme arpenteur par la compagnie Canadian Pacific Railway pour participer à la construction du premier chemin de fer transcontinental canadien. Mais les dangers sont nombreux sur le terrain.
Jean Côme Nogues Au temps des crinolines, journal de Charlotte Renaudier en 1855, En 1855, Charlotte va avoir 15 ans et fait part de son quotidien à Paris sous le Second Empire de Napoléon III. Charlotte, comme toute fille issue de milieu aisé à cette époque joue du piano, va à l’institution de jeunes filles pour parfaire son éducation, passe ses vacances chez ses grands-parents en Normandie et surtout rêve de porter une crinolineCe journal est aussi l’occasion d’avoir un aperçu de la première Exposition Universelle à Paris et d’évoquer les bouleversements dans la capitale, notamment avec les travaux d’Haussmann et les premiers Grands Magasins.
Dominique Joly Léon sur le chantier de la tour eiffel, journal d’un ouvrier, Gallimard jeunesse, 2014 (Mon histoire (Gallimard jeunesse)). 1888. Léon Dufresne, à peine âgé de 14 ans, vient d’être embauché sur l’immense chantier de la tour Eiffel, une oeuvre extraordinaire conçue à l’occasion de l’exposition universelle de 1889. Dans son journal, le jeune garçon relate la vie quotidienne sur le « chantier du siècle », le monde ouvrier et l’incroyable audace de l’ingénieur Eiffel. Tous sont engagés dans une course contre la montre pour relever le défi insensé d’une tour haute de 300 mètres en dépit du froid, du vent, des grèves et du concert d’indignations.
Alain Grousset Attention départ ! , Ce récit d’aventures au rythme soutenu et plein de rebondissements amorce une problématique intéressante : comment le train s’est développé et a changé la façon d’appréhender le temps et l’espace en cette fin du XIXème siècle. Avec un souci pointu du détail, un style accessible, et un vocabulaire précis, l’auteur nous fait, à travers le récit de trois vies, pénétrer dans le monde du chemin de fer.
|
Nouvelles réalistes et naturalistes, Carrés Nathan
Michel Delaporte, de Flaubert à Zola, 15 extraits pour découvrir la littérature du XIX°S
Charles Dickens Oliver Twist L’Angleterre victorienne du XIXe siècle. Oliver (Barney Clark), un jeune orphelin de dix ans. Il travaille durement dans un de ces établissements que l’on appelait workhouse à l’époque et qui ressemblait davantage à une prison qu’à un orphelinat. Un soir, le jeune garçon, affamé,
réclame davantage de nourriture. Mais le bedonnant Mr Bumble (Jeremy Swift), directeur de l’établissement, décide de s’en séparer et de le vendre pour trois fois rien. il prend la fuite
pour se rendre à Londres. Réalisme des quartiers populaires de Londres, Les rues sont très crasseuses et animées : mendiants, prostituées, pauvres et sans-abri couchent au pied des maisons comme des chiens errants…
Charles Dickens David Coperfield Il commence, comme d’autres romans de l’écrivain, par une peinture assez noire de la condition enfantine dans l’Angleterre victorienne, notoirement lorsque les enfants gênants sont parqués dans d’infâmes pensionnats, puis s’attache à retracer la lente ascension sociale et surtout intime d’un jeune homme qui, subvenant péniblement aux besoins de sa bonne tante tout en continuant ses études, finit par devenir écrivain
Mark Twain Les Aventures de Tom Sawyer raconte les péripéties de Tom Sawyer, garnement malicieux et superstitieux, accompagné de plusieurs de ses camarades, au premier rang desquels Huckleberry Finn et Joe Harper. La ville de Saint Petersburg, sur le Mississippi, est le théâtre de ces aventures.
Honoré de Balzac Ferragus se déroule en 1820 et met en scène Auguste de Maulincour, jeune noble et militaire, épris de Mme Clémence Desmarets. Après l’avoir vue entrer dans la maison suspecte d’un dénommé Ferragus, il la soupçonne d’adultère, et en informe son mari, Jules Desmarets. L’affaire se complique avec la mort apparente de Ferragus, la paranoïa grandissante d’Auguste, les soupçons de Jules, et l’angoisse constante de Clémence. Balzac nous montre l’opposition entre un Paris luxuriant et luxueux, où abondent le plaisir, la volupté et le raffinement, et un Paris glauque et délabré, malsain, où le vice se tapit dans chaque ruelle
Catherine Cuenca Le Mystère de la tête d’or (plusieurs tomes) Nous voici donc au tout début du XIXe siècle, en 1806. Les personnages principaux vivent dans les marais de Lyon. Les adultes comme les enfants travaillent dans le textile, une industrie prospère à Lyon à cette époque. Plusieurs scènes dans le roman nous permettent d’observer le travail réalisé dans les ateliers, les termes techniques, l’organisation du travail de tissage.
Lyne Vanier Les Orphelins de l’ombre Alors que le XIXe siècle s’achève, l’aube de la révolution industrielle se lève sur l’Europe qui se couvre d’usines et tous les regards sont tournés vers la Grande-Bretagne dont l’empire est si vaste que, dit-on, le soleil ne s’y couche jamais. Le chemin de fer, le moteur à vapeur, le télégraphe et l’électricité… Tant de choses sont en train de changer le visage de l’Angleterre. Mais alors que Londres semble prête à rayonner sur le monde, de petites ombres se profilent au tableau. Des milliers et des milliers de petites ombres. Celles des orphelins des villes qui grossissent les rangs des grands oubliés de la modernité. Mais que faire de tous ces gamins errants entassés sous les ponts, dans les fossés et dans les caniveaux de la City ? Des gamins comme Samuel, Oliver et Elizabeth qui sont loin de se douter que tous leurs efforts pour survivre les mèneront vers une misère encore plus grande, de l’autre côté de l’Atlantique, au Canada, où ils seront, plus que jamais, les enfants de personne.
Jules Verne La Maison à vapeur, (1880) Nous sommes en présence d’un train routier, remorqué par une locomotive à vapeur routière — une «routière», comme l’on disait alors —, qui est décrite de façon précise et correcte dans l’un des premiers chapitres du roman. C’est un reportage fantastique, entre le réel de la situation politique et les croyances du XIXème
Jules Verne Le Tour du monde en 80 jours, qui se passe en 1872 ; on y trouve la collection complète des moyens de transport en usage à l’époque
Jules Verne, Les Voyageurs du XIX°S, à la découverte de la terre , éditions GEO A l’aube du XIXe siècle, le rapide progrès scientifique et technique permet aux voyageurs de repousser les frontières atteintes par les expéditions de leurs aînés : « Plus de déserts infranchissables, plus de mers insondables, plus de montagnes inaccessibles ». Rien n’empêche désormais un Humboldt ou un Dumont d’Urville de s’élancer vers de nouveaux bouts du monde. Dans le sillage de l’Astrolabe, la conquête des horizons polaires est en marche. Larguez les amarres, moussaillons !
Terry Pratchett Les annales du Disque-Monde, Tome 35 : Déraillé extrait « Par-dessus le raffut, Henri Roi brailla : « Comment s’appelle ce machin, tu m’as dit, mon gars ? -Poutrelle-de-Fer, monsieur, répondit Richard Simnel. Et, si vous nous autorisez à poser des rails, on peut vraiment vous montrer de quoi elle est capable. -Des rails ? -Ouais, monsieur. Elle roule sur un chemin de fer, vous allez veir. » Henri Roi a du flair et des moyens financiers : le chemin de fer a du potentiel.
Alors ? cap sur le progrès teque-nol-ogique ? Pas si sûr. Certains fondementalistes parmi les nains du Schmaltzberg sont prêts à tout pour lui barrer la route, prêts au terrorisme et prêts au coup d’État. Sous la houlette menaçante du seigneur Vétérini, il n’aura pas trop de tout son talent et de sa faconde, le Moite von Lipwig, ex-escroc désormais directeur des Postes et de la Banque royale, pour graisser les rouages du train de l’avenir et déblayer la voie. »
|
Victor Hugo Les Misérables En 1862 paraissent Les Misérables, qui désignent toutes les victimes d’un ordre social dont Victor Hugo condamne les injustices. Immense épopée populaire, le roman est emporté dans l’air de Paris et de ses bas-fonds, l’odeur des barricades et de la Révolution. Il retrace l’histoire d’un ancien forçat Jean Valjean qui est devenu un honnête homme et a passé tout le reste de sa vie à accomplir de bonnes œuvres malgré les nombreux préjugés que la société française avait pour ce genre d’individus.
Emile Zola La Bête humaine, La ligne Paris-Saint-Lazare – Le Havre est en pleine construction. Jacques Lantier est conducteur de locomotive, et pas n’importe laquelle, La Lison, qu’il aime encore plus qu’une femme.
Emile Zola Germinal Fils de Gervaise Macquart et de son amant Lantier, le jeune Etienne Lantier s’est fait renvoyer de son travail pour avoir donné une gifle à son employeur. Chômeur, il part, en pleine crise industrielle, dans le Nord de la France, à la recherche d’un nouveau emploi. Il se fait embaucher aux mines de Montsou et connaît des conditions de travail effroyables
Honoré de Balzac Le Père Goriot Rastignac est un jeune homme de petite noblesse. Il vient à Paris espérant y rencontrer la fortune. Mais il n’a ni l’argent, ni la connaissance de la société parisienne nécessaire.Une de ses cousines lointaines, Madame de Beauséant, une des dernières grandes dames, le prend sous son aile pour l’aider à appréhender ce monde qu’il ne connait pas. Grâce aux femmes, il va apprendre les mœurs de cette société pervertie et en s’adaptant parviendra à en gravir les échelons.
Charles Dickens Les Temps difficiles, ce sont les débuts de la révolution industrielle qui transforme l’aimable campagne anglaise en un pandémonium d’usines, de canaux, d’installations minières, de fabriques, d’entrepôts, de banlieues misérables où vit à la limite de la survie le prolétariat le plus exploité qui sans doute fût jamais. Sous un ciel de suie, Coketown, la ville du charbon (Manchester en réalité), est d’autant plus l’image de l’enfer que la classe ouvrière n’y est pas encore organisée et qu’elle apparaît ainsi comme la victime toute désignée de politiciens sans scrupules et d’une bourgeoisie, parfois compatissante et troublée dans son confort moral, mais toujours persuadée de la divinité de ses droits.
George Sand La Ville noire George Sand raconte le monde éprouvant des forges, l’ambition d’un homme qui veut s’élever de l’enfer pour être son propre patron, la dignité des gens simples et le travail du fer, façonné avec art et passion. L’époque voit surgir une production manufacturée, on parle déjà d’industrialisation
Philippe Éthuin Le Passé à vapeur, Anthologie, Les textes de cette anthologie nous plongent au coeur des sources de l’imaginaire « steampunk ». Ils n’en sont pas pour autant des textes « steampunk » comme le rappelle Etienne Barillier dans sa préface.La posture des auteurs du XIXe siècle et du début du XXe siècle est évidemment différente de ceux qui se revendiquent ou qui sont étiquetés « steampunk ». Ils imaginaient des futurs qui ne sont pas arrivés alors que le « steampunk » recrée un passé dans lequel le futur est arrivé plus tôt que dans notre réalité : le proto-steampunk lance ses « Et si ?… » vers l’avenir alors que le « steampunk » interroge le passé. Dans ces aller-retours entre passé et futur, des figures majeures se détachent comme Edgar Allan Poe, Thomas Edison, Jules Verne ainsi que des lieux communs dont a hérité le mouvement « steampunk » : ballons, dirigeables, automates, machines gigantesques fonctionnant à la vapeur…
William Gibson et Bruce Sterling La Machine à différences , Ce roman repose sur l’éventualité où l’inventeur Charles Babbage serait parvenu à construire sa « machine à différence », un ancêtre de l’ordinateur muni de rouages et de leviers. À partir de cette innovation extraordinaire se serait déroulée une histoire alternative où l’apparition précoce de l’ordinateur mécanique aurait décuplé le potentiel de la révolution industrielle
Johan Heliot La Trilogie de la lune, Dans une France dominée par un Napoléon III tyrannique, l’écrivain des Voyages extraordinaires, Jules Verne, est un agent secret de la résistance républicaine. En s’inspirant d’une technologie extra-terrestre (lunaire pour être plus précis), la face du monde a tellement changé que tous les romans d’anticipation de Jules Verne sont désormais réalisables. Ce dernier va rencontrer des grandes figures de la contestation comme Victor Hugo et Louise Michel et partira en mission sur la lune comme il l’avait prédit dans De la Terre à la Lune.
Olivier Paquet Structura Maxima La structure est un univers vertigineux de poutrelles et de niveaux, où s’est développée une civilisation dont les racines se perdent dans la nuit des temps et qui a atteint son point de rupture. Entre la Vapeur, la communauté qui produit l’électricité à partir du magma, et les Poutrelles qui, au nom de leur dieu, interdisent l’ouverture du dôme recouvrant la cité, la guerre se prépare.
Dans cette atmosphère étouffante, Victor Mégare et son fils Jehan cherchent un destin différent. Victimes de la Vapeur et des Poutrelles, ils explorent les origines de cet antagonisme. Que protègent les Poutrelles derrière leurs interdits divins ? Quel but cherche à atteindre la Vapeur en encourageant la Structure tout entière à bouleverser les anciens équilibres ? Et où se trouvent les réponses ? Entre l’ombre et la lumière, dans la vapeur des chaudières et le gigantisme des poutrelles, ou bien derrière le décor, de l’autre côté de la paroi du dôme ?
Stephane Michaka Cité 19 raconte l’histoire de Faustine, 17 ans, fille d’une mère qui a disparu lorsqu’elle avait 5 ans et du gardien-chef du musée d’Orsay à Paris. Lorsque son père se jette brusquement du haut de la tour Saint Jacques en pleine nuit, Faustine est convoquée à la morgue pour identifier le corps. Le visage est méconnaissable et elle ne peut que se concentrer sur les vêtements et sur les mains du cadavre… mains qu’elle ne reconnaît pas !
Persuadée que son père a été enlevé par une sorte de secte mystérieuse, elle décide de mener l’enquête pour le retrouver et se lance sur les traces d’un homme particulièrement louche qui la conduit dans le dédale du métro parisien. Alors qu’elle est sur le point de le rattraper, elle trébuche, perd connaissance et se réveille… 150 ans plus tôt.Paris sous le Second Empire, c’est à la fois la création des boulevards et des immeubles haussmanniens ,l’émergence de la presse populaire, l’époque de Zola et Baudelaire… |