Interview de sam

roman : La traversée de Jean Christophe Tixier

Sam, tu es un émigré lybien. Tu as été choisi pour conduire le bateau sur lequel soixante personnes ont été entassées.

*Pourquoi as tu été nommé pour conduire ce bateau ?
Il fallait quelqu’un et que je me sentais capable de le faire. Les autres avaient très peur.

As- tu pensé à ta famille pendant le voyage ?
Oui, j’ai pensé à ma famille et aux personnes que j’avais rencontrées lors du départ, aux amis que je laissais derrière moi : Youssou, Thiane…

*pourquoi as- tu quitté ton pays ?
J’ai quitté mon pays pour des raisons d’argent, je ne pouvais pas trouver de travail en Lybie. Mon père était obligé de faire plusieurs boulots pour nous nourrir.
*Est-que tu peux nous raconter tous ce que vous on fait vivre les passeurs ?
On nous a d’abord emmenés à bord d’un pik-up pour nous amener vers le lieu de  départ. On voyageait la nuit pour ne pas qu’on nous voit. Dans la journée les passeurs nous laissaient avec juste quelques réserves de nourriture et un peu d’eau qu’il fallait partager.Si on nous avait trouvés là, on aurait pu mourir ou être renvoyés chez nous.

Ensuite votre bateau a fait naufrage.Comment s’est passé le moment où tu as découvert toutes les victimes qui flottaient au lever du jour ?
Quand le jour s’est levé je m’attendais à voir toutes ces victimes,  j’en imaginais moins que ça,  j’étais choqué. On a perdu la moitié des gens dans le naufrage, mais au matin beaucoup de corps avaient coulé.

Pourquoi as-tu donné tout ton argent pour sauver Thiane ?
j’ai donné tout mon argent car je n’avais pas envie qu’elle meure ou que les passeurs abusent d’elle. Je tenais à  elle, même si on venait de se rencontrer. Les passeurs ont profité de la situation, ils ont volé tout ce que les émigrés avaient, en plus de l’argent que nous avions déjà donné pour la traversée.

Que s’est-il passé pour que tu sois blessé ?

Un homme est devenu fou, il avait peur je pense. Il m’a menacé et m’a blessé. On a perdu la seule lampe torche qu’on avait à cause de lui. Quand je me suis réveillé il n’était plus là. Je ne sais pas ce qu’il est devenu mais je pense que les autres ont dû agir pour ne pas qu’il blesse d’autres personnes.

Comment s’est passée l’arrivée en Europe ?
Quand nous avons vu les lumières du bateau, nous ne savions pas si c’était pour nous sauver ou si on allait nous reconduire chez nous. On a eu peur car après cette traversée on espérait tous vivre une nouvelle vie.

Merci Sam et bon courage pour ta nouvelle vie

 

Tom esteve

Interview de Amir dans Refuges de Annelise Heurtier

Comment vous appeler vous ?
-Je m’appelle Amir.
Quel âge avez vous ?
-J’ai 15 ans.
A quel âge avez vous vécu votre première giffa ?
-A la première dont je me souvienne j’avais 11 ans.
Qu’est-ce qu’une giffa ?
-C’est un contrôle de papier.
Quelle été votre pire crainte lors de ce contrôle ?
-D’être, comme certains, tiré du rang et jeté dans un fourgon.
Vos parents avaient peur aussi ?
-Oui ,même mon père, qui avait pourtant été un militaire.
Et votre sœur ?
-Elle avait tellement peur qu’elle ne faisait rien. Ma mère à dut donner elle- même les papiers.
Merci pour votre témoignage

Inspiré du roman : « l’enfant océan » de Jean Claude Mourlevat.

Interview de Fabien, un personnage de l’histoire.

 

Journaliste : Bonjour Fabien, bienvenue parmi nous. Vous êtes ici pour nous raconter votre périple avec vos six frères.  Je vous laisse vous présenter.

Fabien : Bonjour monsieur, je m’appelle Fabien j’ai quatorze ans, je suis issue d’une modeste famille de sept enfants, tous garçons et tous jumeaux ,sauf Yann, le dernier, arrivé seul. Nous vivons dans une ferme à la campagne.

Journaliste : Très bien,  je crois que vous êtes venu pour nous raconter votre incroyable histoire ainsi que celle de vos six frères.

Fabien : En effet, nous avons toujours vécu dans une ambiance plutôt spéciale. Nos parents n’étaient pas trop présents ni trop attentionnés envers nous, mais nous faisions avec. Jusqu’au soir où notre petit frère Yann m’a réveillé brusquement en nous faisant comprendre (car il ne parle jamais) qu’il fallait partir de la maison tant qu’il était encore temps. 

Journaliste : Ah bon? Mais en quel honneur a-t-il décidé cela?

Fabien : Il avait en fait surpris une dispute entre nos parents. Il m’a juste reporté la phrase de papa qui disait : « Je les tuerai tous les sept demain matin ». Pris de panique, j’ai réveillé tous mes frères et nous sommes partis à l’aventure.

Journaliste : Tout cela est très courageux,  comment s’est fini toute cette histoire ?

Fabien : Notre voyage a duré très longtemps, nous avons rencontré de nombreuses personnes et avons du affronter des obstacles. Mais nous avons finalement été sauvés d’un homme violent par nos parents et les gendarmes, qui nous cherchaient depuis tout ce temps. Yann a fini par nous dire qu’il avait voulu fuir car papa menaçait de tuer tous les petits chats, mais pas nous… Ce fut un grand et dangereux périple, qui nous aura soudés et nous aura rendus plus fort tous les sept.

Dorian.