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Mon travail sur Frère d’exil de Kochka

Frère d’exil

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C’est à Ipa que je pose les questions

  1. Où habitais-tu avant de partir ?

Avant de partir j’habitais sur une l’île de oualie

 

  1. Que penses-tu de nani ?

Nani est ma petite fille adorée, qui m’a aimée et appréciée. C’est à elle que je parle par lettre

 

  1. Pourquoi as-tu voulu partir de chez toi ?

J’ai voulu partir de chez moi à cause des précipitations naturelles comme par exemple la pluie qui tombe sans cesse, les rivières qui sortent de leur lit.

 

  1. Quels sont les trois choses que tu as données à Nani ?

Les trois choses que j’ai données à Nani sont : une pierre, un petit oiseau en bois, des feuilles glissées dans une pochette plastique

 

  1. C’est quoi cette pierre ?
    Cette pierre c’est la pierre qui était sur le toit de la maison de Nani qui était destinée à fabriquer son logis.

 

  1. C’est quoi ses feuilles plastifiées ?

Ce sont des lettres de moi pour Nani, des lettres que j’ai écrite et que Nani pourra relire quand elle se sentira mal lors de son trajet. D’ailleurs elles sont accrochées à son cou

 

  1. Vous avez donné un troisième objet qui est un oiseau, à quoi sert-il ou qu’est ce qu’il signifie ?

C’est un pigeon voyageu,r donc quand Nani sera arrivée elle l’accrochera dans un arbre ou elle le posera sur le rebord d’une fenêtre.

 

  1. Que veut dire Ipa ?

Ipa signifie « grand-père ». C’est dans mon île qu’on le dit

 

C’est à Enoha que je pose la question

  1. Comment se comporte Jamek durant la traversée ?

Jamek se comporte comme un capitaine dans une équipe, il nous dit le rythme que l’on doit avoir pour avancer, quand on peut s’arrèter   …

 

Lucie Bethoule

 

 

 

interview de Chadia , Famille nombreuse de Chadia Loueslati

 

Je vais faire l’interview de Chadia qui est le personnage principaleet le narrateur de l’histoire.

 

 

De quoi parles-tu dans cette histoire ?

Je parle de moi, de mon histoire, ce que j’ai vécu en France avec ma famille. Et aussi de ma vie de tous les jours avec mes 10 frères et sœurs.

 

Pourquoi as-tu réagis ainsi et pas comme tu le pensais lorsque ta mère t’a coupé les cheveux ?

Je ne voulais pas la blesser en disant que c’était moche, mais j’avais surtout peur qu’elle me donne des coups de claquette

 

Que penses-tu du daron ?

C’est mon père donc je l’aime, évidemment, et il est très drôle, mais quand même matcho .

 

 

Quelle est le rôle d’Omi ( ta mère ) dans l’histoire ?

Dans l’histoire elle rapporte de l’humour et de la bonne humeur, et puis elle est très présente dans l’histoire donc importante. On peut dire que c’est la comique de l’histoire.

 

 

Comment s’est passé ta scolarité?

Je n’avais pas d’amis. Les filles de ma classe de CP avaient créé une bande dont je voulais faire partie mais elles n’ont pas voulu de moi, je n’étais pas assez jolie. Puis au CE1 il y a eu une nouvelle qui est devenue ma meilleure amie.

 

Comment Oumi a fait pour qu’on lui attribue  enfin un logement ?

Cela faisait déjà quelques années qu’on ne voulait pas nous attribuer un logement. Cette fois elle y est repartit mais avec une idée derrière la tête (elle était encore enceinte) . Elle s’est assise dans les escaliers et ne bougea plus. Elle était bien déterminée à accoucher sur place jusqu’à l’attribution d’un logement décent et plus grand pour toute la famille.Puis ils ont fini par lui donner un logement.

 

Comment vous  êtes vous retrouvée en France ?

Avant mes parents vivaient en Tunisie. Mon père avait rencontré un français. Puis il a accepté le travail du monsieur et il s’est avéré qu’il devait passer le balai. Je pense qu’il n’avait pas bien compris le français. Puis ma mère et ses 3 autres enfants l’ont rejoint en France.

 

Pourquoi avoir raconté ton histoire sous forme de BD et non de roman ?

Je l’ai fait sous forme de BD car je voulais qu’il  y ait  beaucoup de dialogues et des illustrations. Et mon histoire était trop courte pour faire un roman.

 

Pourquoi souhaitez-vous qu’ aucune partie de votre livre soit reproduite sous quelque forme que  ce soit ?

C’est mon histoire, mes phrases, ma vie qu’il y a dans ce livre et je ne veux pas le retrouver partout je veux que ça reste seulement mon exemplaire, mon livre. Et c’est aussi parce qu’Oumi ne veut pas.

Shehrazade AGELOU

Mon point de vue sur  » Lyuba ou la tête dans les étoiles » , Valentine Goby

Je vis dans un platz , un bidonville en région parisienne, où je vais rencontrer Jocelyne une ancienne infirmière qui va m’aider au fil de l’histoire. Ma famille et moi sommes de Roms, nous venons de Roumanie.

Un jour, les policiers font partir tous les gens du platz ainsi que toute ma famille. C’est ainsi que nous nous retrouvons à la rue.

Grâce à Anne-Marie qui vient régulièrement au platz faire des soins , ainsi qu’une personne de la mairie, on nous propose un hébergement dans une sorte de village. Ils nous aident également pour notre recherche d’emploi. Jocelyne nous rend visite et me propose d’aller chez elle pour voir la pluie d’étoiles filantes ainsi que pour rencontrer sa famille et voir son potager. A la fin, mon père trouve un travail et ma mère en faisant des ménages réussit à obtenir une carte de séjour pour dix ans.

Mon point de vue sur  » Au Pays Des Bananes Et Du Chocolat »

                                    

« AU PAYS DES BANANES ET DU CHOCOLAT »

 Je m’appelle Ingrid, je suis partie de la Roumanie avec mes parents et mon frère Uwe, et maintenant j’habite en Allemagne dans un centre pour immigrés, en attendant que mes parents trouvent du travail pour pouvoir déménager dans une maison. J’ai laissé mes grands-parents en Roumanie car ils sont trop vieux.

Je suis en classe de CP et je n’ai pas d’amies car je suis très timide. Mon amie Théa est restée en Roumanie. Je suis aussi très peureuse, j’ai peur des chiens. Une fois au parc avec maman, un chien m’a sauté dessus et j’ai eu très peur. Maman a dit que les chiens étaient gentils qu’il ne fallait pas avoir peur.

Un jour aussi je jouais à la poupée dehors et deux filles ont fait croire à un monsieur que je leur avais volé la poupée. Il a dit que ce n’était pas bien de voler et maman m’a dit, quand je lui ai raconté mon histoire, qu’il ne fallait pas que je me laisse faire.

Une fille est arrivée en classe et je reste avec elle car elle est toute seule. C’est ma nouvelle amie.

Au centre je partage l’appartement avec d’autres familles qui finissent par partir quand ils trouvent un travail.

Moi aussi je vais déménager un jour et mon histoire se terminera bien, mais pour l’instant elle n’est pas encore terminée.

le petit bol de porcelaine bleue- compte rendu de lecture

Le petit bol de porcelaine bleue de Françoise Legendre raconte  l’histoire du petit Andrei, 9 ans, qui vivait en Roumanie et voulait partir vivre en France avec ses parents et sa grand mère Bunica. Malheureusement, la Roumanie ne laisse jamais sortir une famille entière du pays de peur qu’ils ne reviennent pas. Les parents d’Andrei sont donc partis en premier en promettant à leur fils de revenir ,prétextant  un séminaire de chercheurs. Mais peu à peu le délais de leur retour était de plus en plus éloigné ,jusqu’au jour où il reçut une lettre de ses parents disant qu’isl ne pourraient pas rentrer et que Andrei devait les rejoindre en France avec Bunica Mais les papiers administratifs pour pouvoir faire le voyage n’étaient pas si simple à obtenir, alors Andrei attendait et faisait preuve de patience. Cependant avec la securitate ( la police politique secrète roumaine sous l’ère communiste) qui rodait, Andrei n’était pas rassuré et avait de plus en plus de mal obtenir ses autorisations de sortie. S’ajoutait à tous ces problèmes la faiblesse de Bunica qui commençait à perdre la tête.

Imaginer l’interview d’un personnage:

journaliste:  Comment et pourquoi tes parents ont ils décidé de partie vivre en France?

Andrei: Pendant un été ,nous étions allés à la plage d’Eforie et nous avions rencontré une famille française avec qui nous étions devenus amis et qui nous avait parlé de leur ville « CAEN ». J’entendais parfois mon père et le père de mon nouvel ami Gilles discuter puis s’interrompre dés que nous venions prés d’eux, je suppose que c’est de cela qu’il parlaient, de leur projet, ils voulait fuir la Roumanie communiste et le danger qui s’y était installé.

journaliste: Comment as-tu réagi lorsque tes parents t’ont annoncé dans leur lettre que tu devrais les rejoindre et qu’ils ne reviendraient pas?

Andrei: J’ai d’abord été très triste et déçu puis est venue la colère de leur mensonge, je me sentais trahi, je pensais que je devrais aller dans un orphelinat, je voyais tout mes espoirs de les revoir s’effondrer, puis je me suis calmé, j’ai compris la situation et j’ai même compris qu’ils n’avaient pas le choix, je me suis senti devenir adulte.

journaliste: Comment as tu enduré le fait que Bunica commençait à perdre la tête?

Andrei: j’avais très peur pour elle je me demandais si elle pourrait faire le voyage et je n’arrivais pas à croire que Bunica, ma Bunica ,puisse perdre le tête ,elle qui m’avait appris tant de choses et avait toujours eu une excellente mémoire.

 

Bibliographie sur le thème de l’immigration, l’exil

Lyuba ou la tête dans les étoiles , Valentine Goby

Un roman jeunesse de Valentine Goby et illustré par Ronan Badel sur la dure vie d’une jeune fille originaire de Roumanie qui chante dans le métro pour subvenir à ses besoins.

Lyuba et sa famille originaire du Nord-Ouest de la Roumanie, se sont installés à la périphérie de Paris dans des abris de fortune. Depuis quatre ans, la vie est rude et l’intégration difficile pour la jeune adolescente qui passe ses journées à chanter dans le RER ou à s’occuper de ses frères et sœurs. Au gré des expulsions et des changements de camps, elle rêve d’une nouvelle vie. Mais lorsqu’elle croise le chemin de Jocelyne, une infirmière passionnée d’astronomie qui lui propose de l’aide, elle décide de saisir sa chance…

Carole Saturno, Enfants d’ici, parents d’ailleurs

Plus d’un Français sur trois compte dans son arbre généalogique un ancêtre d’origine étrangère. Et la majorité des citadins ont des racines paysannes. Juifs, Russes, Arméniens, Polonais, Italiens, Espagnols, Portugais, Algériens, Marocains, Tunisiens, Turcs, Yougoslaves, Maliens, Chinois… mais aussi Bretons, Auvergnats, Savoyards: ils ont quitté leur pays pour fuir une guerre, une dictature, un génocide ou la misère dans l’espoir d’une vie meilleure. Dans les usines ou dans les mines, sur les champs de bataille, dans les campagnes et dans les villes, ils ont contribué à l’expansion économique, aux combats pour la démocratie, à l’enrichissement de notre culture. Leur histoire est notre histoire. Riche en illustrations et en photos, ce beau livre mêle récits d’enfants, témoignages, repères historiques, géographiques oui culturels sur l’exode rural et l’immigration de 1850 à nos jours. A partager en famille ou en classe, il suscite les questionnements et invite au dialogue pour mieux connaître et comprendre cette aventure collective méconnue : ici, là-bas, hier et aujourd’hui. Entre mémoire et histoire.

Charles Masson, Droit du sol

Quatorze personnes ont péri et 7 étaient portées disparues vendredi après le naufrage, au large de Mayotte, d’une barque chargée de clandestins venus chercher fortune sur l’île française de l’océan Indien. Les recherches se poursuivaient vendredi après-midi pour tenter de retrouver des victimes de ce drame survenu jeudi vers 20h locales, à 10 km au large de Mayotte. Un premier bilan faisait état de 4 morts, 17 disparus et 12 rescapés. La préfecture l’a révisé à 16h locales après avoir retrouvé 10 corps supplémentaires. Selon les témoignages des rescapés, le « kwassa », une barque de pêche traditionnelle, transportait 33 personnes, dont 7 enfants. Il a sans doute heurté un platier, c’est-à-dire un haut-fond de corail découvrant à marée basse. Un précédent naufrage de « kwassa », le 24 juillet, avait fait 6 morts et 16 disparus à 1 km à peine des côtes. Des milliers de Comoriens clandestins venus d’Anjouan tentent chaque année de s’installer à Mayotte, distante de seulement 70 km. L’île française, dont le produit intérieur brut est neuf fois supérieur à celui des Comores, représente pour eux un eldorado économique. Vendredi 21 nov. 2008, 10 h 26. MAMOUDZOU (AFP)

 

La Traversée, Jean Christophe Tixier

Jeune Africain, Sam voyage à bord d’un bateau de migrants vers l’Europe. Bientôt la mer grossit et la tempête éclate, provoquant le naufrage de l’embarcation. Sam, qui sait nager, échappe à la noyade et tente d’organiser la survie du groupe. Tandis que les minutes s’écoulent, les souvenirs de son passé remontent à la surface : son existence au village, son désir d’ailleurs, son départ, la belle Thiane au camp de réfugiés de Tripoli…

Mais la mer n’a pas dit son dernier mot…

Un roman engagé et documenté sur les migrants ; un récit puissant et sans pathos.

 

Moi, Dieu Merci, qui vis ici, Thierry Lenain

L’histoire de Dieu Merci qui a fui son pays, l’Angola, pour la France. Les douleurs de l’exil et l’espoir sont évoqués avec des mots et des images vraies et pudiques. Un album poétique et politique, sur le droit pour chacun de vivre en paix, ici ou ailleurs.

 

Eldorado, laurent Gaudé

À Catane, le commandant Salvatore Piracci travaille à la surveillance des frontières maritimes. Il sillonne la mer, de la Sicile à la petite île de Lampedusa, pour intercepter les bateaux chargés d’émigrés clandestins. Un jour, c’est justement une survivante de l’un de ces bateaux de la mort qui aborde le commandant, et cette rencontre va bouleverser sa vie. Ce roman de l’exil et de l’espoir illustre le destin de ceux qui iront, quoi qu’il arrive, au bout de leurs forces, tant il est vrai que « les hommes ne sont beaux que des décisions qu’ils prennent ».

Tahar Ben Jelloun, Partir

« La petite Malika, ouvrière dans une usine du port de Tanger, demanda à son voisin Azel, sans travail, de lui montrer ses diplômes.

– Et toi, lui dit-il, que veux-tu faire plus tard ?

– Partir.

– Partir… ce n’est pas un métier !

– Une fois partie, j’aurai un métier.

– Partir où ?

– Partir n’importe où, là-bas par exemple.

– L’Espagne ?

– Oui, l’Espagne, França, j’y habite déjà en rêve.

– Et tu t’y sens bien ?

– Cela dépend des nuits. »

 

Azouz Begag, Le gône du Chaaba

Le Chaâba ? Un bidonville près de Lyon… Un amas de baraques en bois, trop vite bâties par ces immigrants qui ont fui la misère algérienne. Les éclats de rire des enfants résonnent dès le lever du soleil. Les « gones » se lavent à l’eau du puits et font leurs devoirs à même la terre. Mais chaque matin, ils enfilent leurs souliers pour se rendre à l’école avec les autres… Là, de nouveaux horizons apparaissent: un monde de connaissances, de rêves et d’espoirs.

 

La Petite fille au kimono rouge, Kay Haugaard. Une petite japonaise, Myeko, quitte son pays le Japon pour s’installer aux Etats-Unis. Elle a bien du mal à s’habituer à sa nouvelle vie en Californie. Dans sa nouvelle école, elle est la plus petite de toute la classe, Harriet lui fait peur, Carole semble inaccessible. Tout semble se liguer contre elle et elle a le sentiment que les élèves de sa classe la rejettent. Une succession d’événements lui donnera cependant raison. Peu à peu, elle conquiert les autres élèves par sa gentillesse, son intelligence et la richesse de sa culture.

La ligne 12, Raymond Jean

Quelques  » moments  » de la vie d’un travailleur immigré. Medhi rentre chez lui après une journée de travail sur un chantier. Dans l’autobus qui le ramène, un incident survient, dont il est, scandaleusement, la victime. On le revoit ensuite dans le cadre lamentable de la  » cité de transit  » où il réside en compagnie d’autres manoeuvres nord-africains. On le retrouve enfin dans un prétoire où il est étrangement  » jugé  » par de curieux personnages.

 

L’ami l’iguane, Alex Cousseau.Alex Cousseau met en scène une aventure où il est question d’intolérance, de pensées moisies et d’à priori. Manola est née au Mexique et vit en France avec un iguane dans sa salle de bain. Ce qui embête particulièrement son voisin, M. Grinche, un monsieur aux idées préconçues et arrêtées. Qu’est-il arrivé au 10ème doigt de pied du fils Grinche ? L’iguane y est-il pour quelque chose ? C’est ce que veut faire croire le père Grinche. C’est sans compter sur le jeune Dimitri, narrateur de l’histoire et son père policier. Les voisins de Manola ont décidé de faire la lumière sur cette affaire. Un récit parfaitement cousu avec beaucoup d’images et de rebondissements pour évoquer les idées préconçues mais aussi le cas des personnes sans papier. Parfaite mise à distance puisque c’est ici l’iguane qui n’a plus de papier et qui doit fuir. Un petit roman qui invite à consolider le lien social et à réfléchir à idées moisies dont voici la définition : «Une idée moisie est une idée qui sent le renfermé, parce qu’elle reste dans la tête de quelqu’un de fermé, au lieu de prendre l’air avec les idées des autres » (p. 48)

Le naufrage d’un héros, Diane Bergeron. Cuba, 2008. Le cauchemar est revenu le hanter. Lucas a fait le même rêve trois fois cette semaine. Trois fois les vagues l’ont renversé dans les eaux froides du détroit de Floride. Trois fois elles ont emporté sa mère au fond de l’océan où elle est morte. Comme toujours, il s’est réveillé en sursaut, surpris de retrouver la quiétude, le soleil et la brise chaude de Cuba, tranchant avec le souvenir angoissant de sa tragique traversée vers les États-Unis, alors qu’il n’était qu’un gamin. Une traversée qui l’a transformé en héros aux yeux de tous, sauf de lui-même. Devenu adolescent, Lucas décide de ne plus craindre les secrets de la nuit et d’affronter ses démons. Une aventure au cours de laquelle il redécouvrira sa famille, ses amis et son pays tout en trouvant enfin son propre chemin dans la vie…

Comment peut-on être français, Chahdortt Djavann. Roxane arrive à Paris. Comme bagage, elle n’a que son enthousiasme, sa naïveté, son désir et sa rage d’apprendre le français. Elle veut devenir française par la langue. Mais la langue française se révèle implacable, une compagne infidèle.  » Quelle belle garce cette langue, la plus belle. Quelle belle grâce cette langue, la plus belle.  » Les bribes d’une enfance iranienne troublent son monde parisien. Les souvenirs murmurent tout bas. Elle se découvre un confident mythique : Montesquieu. Elle se raconte et raconte le monde d’aujourd’hui à l’inventeur des Lettres persanes. Dans une écriture où l’imaginaire se confond avec le réel, où la drôlerie et la fantaisie le disputent à la mélancolie et à l’amertume, la vie d’une jeune femme est mise en scène une femme qui connaît le prix à payer pour ne pas perdre pied face à la réalité. Ce roman, souvent proche du conte, impressionne par la légèreté, l’humour et la sobriété de ton. Un roman de formation.

Bekame, Jeff Fourquié. De nos jours, dans le Nord-Pas de Calais. Un passeur planque une dizaine d’immigrés clandestins dans un hangar abandonné. Parmi ceux-ci, un jeune garçon, Bilel, répondant aussi au nom de Bekame, en référence à David Beckham. Ne supportant plus l’enfermement, il s’enfuit, pour rejoindre un centre pour réfugiés. Mais la police est toujours à la recherche des clandestins et le quotidien de Bekame ressemble à une longue fuite. Il aimerait tant retrouver son frère, en France depuis près de deux ans. Confronté à l’hostilité des habitants du coin, Bekame se lie d’amitié à un punk à chien qui vit de débrouille et de petits larcins. Dans un squat, Bekame fait connaissance d’autres SDF. Après avoir joué au football avec d’autres jeunes de son âge, Bekame trouve refuge dans une famille d’origine immigrée. Bien accueilli au départ, il a vite l’impression de devenir un boulet pour cette famille nombreuse et précaire. Cependant, le père de famille fait tout son possible pour l’aider à retrouver son frère

Tous français d’ailleurs, Valentine Goby. Antonio a fui la dictature de Franco en Espagne; Leïla a rejoint son père venu d’Algérie pour travailler dans la construction automobile; Thien Ân a bravé les dangers de la mer pour échapper au régime vietnamien; la famille d’Adama est partie du Mali tandis que Lyuba a fui la misère en Roumanie. Reem, enfin, quitte la Syrie avec sa famille sur un bateau en Méditerranée.La France dans laquelle nous vivons reflète la multiplicité et la diversité de ces mouvements de population successifs. Aujourd’hui, comme l’Europe entière, notre pays est confronté à un immense défi : accueillir les milliers de réfugiés qui fuient la guerre en Syrie, la dictature en Erythrée ou la misère au Soudan. Tous avec l’espoir de trouver un refuge et de construire une vie meilleure. Cet ouvrage, rassemblant cinq romans de la collection « Français d’ailleurs » et un texte inédit, leur donne un nom, une voix, un visage.Ouverts sur le monde, solidaires et riches de nos différences, nous sommes tous Français d’ailleurs.

Baïti Baïtak, Alison Bernard. Malik débarque tout droit du Yémen, après la mort de sa mère, pour rejoindre sa tante Nour. Celle-ci dans ses lettres parlait de la France comme d’un paradis sur terre. C’est plutôt le contraire : il y fait froid, les gens dans la rue ne se parlent pas, ne se regardent pas, ne se touchent pas. Tout est gris, rétréci, pâle…

Malik trouve sa tante changée… molle, superficielle… Elle qui était professeur au Yémen, la voici humiliée par le directeur d’une usine de charcuterie artisanale, pour qui elle nettoie les bureaux et s’occupe du linge.Malik découvre des coutumes qu’il ne comprend pas, rencontre l’hostilité, la bêtise, le racisme insidieux. Il refuse de travailler à l’école, de s’intéresser aux cours, se bagarre pour un rien… se fige dans son refus des autres, provocateur et insolent.Des images de son pays le hantent.Et pourtant, alors que le rêve de Nour s’effrite, Malik ne renonce pas. Des visages amis finissent par s’imposer, un film muet de bons moments, de souvenirs « d’ici, aujourd’hui ».

Le passager clandestin, Domitile Delahaye. « – Nous avons beaucoup à perdre et pas grand-chose à gagner. Qu’arrivera-t-il si nous nous faisons prendre ? Étrangers et voleurs ! Et qu’arrivera-t-il si nous ne nous faisons pas prendre ? Une nouvelle télé, quelques bonnes bouteilles, de l’argent, jusqu’à quand ? Jusqu’à ce que tu recommences ? Jusqu’à ce que ça finisse mal ? Tu le sais bien, personne ne peut vivre longtemps comme ça !  »

Qui est le passager clandestin ? Marin, lycéen rêveur, plus à l’aise sur un voilier en pleine mer que dans une salle de classe, habité par l’idée que ses parents et lui sont trois étrangers contraints de vivre sous le même toit.Ou bien Imran, l’orphelin tchétchène à l’intelligence vive, élevé en France par un oncle brutal et fruste prêt à tout pour regagner un peu de son prestige perdu.

Entre les deux adolescents, quelques gestes, quelques mots suffisent à installer une complicité immédiate…

Marc Cantin, Moi Félix, 10 ans, sans papiers

Ils sont quatre, à se cacher à bord d’un cargo parti d’Abidjan, en route pour Brest. La mère, Moussa le frère aîné, Bayamé la petite sœur et puis Félix, 10 ans. Ils fuient la misère des champs de cacao pour une vie meilleure, une vie rêvée en France. D’abord clandestins chez l’oncle Massoudé, en attendant du travail, et une régularisation. Mais les choses tournent mal, la police intervient. Seul Félix échappe miraculeusement à l’expulsion. Mais il est seul.

 

Entre chien et lou Florence Thinard

Yuc est le chien de Lou. Lou est l’humaine de Yuc. Ils s’aiment, se parlent, se contredisent et se répondent, sans toujours s’entendre vraiment. L’un et l’autre portent un regard très personnel sur la nouvelle maison où ils viennent d’emménager, sur leur nouveau quartier, sur Aristide, le nouveau voisin, et sur la grosse chatte noire qui rôde dans le jardin… Dans son nouveau placard, Lou déchiffre deux noms d’enfants. Qui sont Mehdi et Dhouha ? Que sont-ils devenus ? Lou et Yuc se lancent à leurrecherche. Derrière une palissade de chantier, ilsdécouvrent une grande maison sinistre. Deux options s’offrent alors à Lou : écouter les avertissements de Yuc et rentrer dare-dare chez elle ou pousser la porte vermoulue…

 

Persepolis est une série de bande dessinée autobiographique en noir et blanc de Marjane Satrapi en 4 volumes. L’auteur y retrace les étapes marquantes qui ont rythmé sa vie, de son enfance à Téhéran pendant la révolution islamique à son entrée difficile dans la vie adulte en Europe.À la fois témoignage historique et réflexion sur l’identité et l’exil,